Depuis des années, Bellecour accueillait des installations marquantes : la boule du Roi-Soleil sous la neige, le parcours immersif d’Evanescent et ses bulles géantes, ou encore les 947 lampes recyclées de I Love Light. Autant de créations devenues incontournables… mais qui laisseront place cette année à un vaste vide lumineux.

Lors de la présentation officielle du mercredi 5 novembre, la Ville de Lyon a annoncé une édition recentrée sur 23 mises en lumière, soit moins que l’an passé. En cause : un budget en baisse. La dépense nette s’élève à 2,1 millions d’euros, soit 800 000 euros de moins que l’édition précédente, comme l’a précisé Audrey Henocque, première adjointe chargée de la Culture et des Grands événements.

Le maire, Grégory Doucet, évoque « une année de contrainte budgétaire » et pointe notamment la décision de l’État de réduire les dotations aux collectivités : « Il a fallu s’adapter. La Fête des Lumières, comme la Ville, s’est adaptée. On a privilégié la qualité plutôt que la quantité. »

Un choix assumé… mais controversé

La municipalité explique avoir délibérément choisi de laisser Bellecour au food court, concentrant les installations artistiques sur d’autres sites emblématiques du centre-ville.

Un choix qui fait débat. Plusieurs élus d’opposition dénoncent l’abandon d’un lieu phare de la manifestation. La candidate aux élections municipales Nathalie Perrin-Gilbert (Lyon avec vous) juge « inconcevable » que la grande place de Lyon ne soit pas mise en lumière. D’autres, comme Béatrice Gailliout (groupe Progressistes et Républicains), estiment qu’« une petite installation aurait suffi à marquer le coup ».

 « La plus belle place de Lyon, et rien pour la Fête des Lumières »

En ligne, les critiques fusent : « Inconcevable », « Dommage », « La plus belle place de Lyon, et rien pour la Fête des Lumières ». Certains accusent même les récents aménagements de Bellecour d’avoir « vidé les caisses » de la Ville et d’être « inutiles ».

Si l’absence d’œuvre à Bellecour suscite déception et incompréhension, la Ville affirme vouloir préserver l’esprit du festival en recentrant ses moyens sur une programmation plus compacte mais tout aussi créative.

Reste à savoir si cette nouvelle orientation saura convaincre les Lyonnais et visiteurs.