Cette déclaration du chef de l’exécutif intervenait dans la discussion sur la possible confiscation des avoirs russes immobilisés en Belgique. Elle arrive également dans un moment où un potentiel accord de paix entre l’Ukraine et la Russie est négocié sous l’égide des États-Unis.

Bart De Wever se confie dans le cadre prestigieux du Bozar : « Dans la crise politique autour du budget, le Roi m’a aidé… »

Dans la bulle européenne, cela a été perçu comme une vision défaitiste. En Belgique, certains s’en sont outrés. « Est-ce là le message officiel adressé au peuple ukrainien ? Les mots ont leur importance, Monsieur le Premier ministre », a réagi le député fédéral Kjell Vander Elst (Open VLD).

« Parlez-vous en votre nom propre ou au nom du gouvernement belge lorsque vous déclarez qu’il n’est pas souhaitable que la Russie perde la guerre en Ukraine ? Soutenez-vous encore pleinement la ligne belge et européenne d’un soutien inconditionnel à l’Ukraine tant qu’elle est agressée, oui ou non ? », a ajouté son collègue Sandro Di Nunzio.

Soutien indéfectible à l’Ukraine

Interrogé à ce propos à la Chambre, Bart De Wever a répondu qu’il continuait de soutenir sans relâche l’Ukraine.

« Nous proposons des alternatives possibles pour soutenir le financement de l’Ukraine. Il n’y a aucun doute : notre pays est derrière l’Ukraine, et nous avons besoin de faire ceci pour le soutenir de manière plus forte et meilleure. C’est incroyable qu’il y ait aujourd’hui, internationalement, toutes sortes de fake news et de situations qui tentent de faire pression sur nous. C’est incroyable qu’il y ait aujourd’hui encore une faction qui pense qu’elle doit jouer sur cette carte. Nous sommes des Européens loyaux. Nous sommes loyaux derrière l’Ukraine. Nous allons toujours choisir la paix, la liberté et la démocratie. Nous sommes prêts à faire des concessions pour cela, mais nous ne faisons pas de questions impossibles pour ce pays. C’est la position du gouvernement, et j’espère recevoir le soutien de ce parlement complet. »

Le Premier ministre a reçu un soutien quasi unanime de l’hémicycle, mais pas toujours pour les mêmes raisons, a souligné le président du MR, Georges-Louis Bouchez.

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