l’essentiel
Arrivé sur la pointe des pieds, le solide deuxième ligne Lukman Yaya apporte tout son poids au pack de l’AS Fleurance (Gers). À 29 ans, casque rouge vissé sur la tête, il ne recule jamais devant le combat. Entretien.
La Dépêche du Midi : Lukman, de la Pologne à Fleurance, votre parcours a pris un nouveau virage. Qu’est-ce qui vous a mené ici ?
Yaya Lukman : Oui, la saison dernière je jouais en Pologne. J’ai fait l’Ekstraliga qui est le championnat numéro un en Pologne. C’est par l’intermédiaire d’un ami Béninois qui vit ici, en France, que je suis venu en France. Mon ami m’a suggéré ça, je lui ai dit pourquoi pas, et un agent m’a proposé Fleurance. Le contact s’est très bien passé avec le président Julien Vigneau, alors j’ai répondu favorablement.
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Mais comment a démarré votre carrière ?
J’ai commencé le rugby à huit ans au Ghana, mon pays natal. J’ai donc gravi les échelons dans la capitale à Accra, avant de rejoindre l’Afrique du Sud en 2021 pour disputer durant trois saisons la Super Ligue. Et depuis cet été, je suis à Fleurance.

Lukman Yaya fait partie des recrues estivales de l’AS Fleurance.
DDM – R.C.
Vous êtes également international ghanéen ?
Oui, effectivement, je fais même partie des anciens et je suis le capitaine de cette sélection depuis deux ans. D’ailleurs, j’arrive du Ghana où j’ai disputé un match de l’Héritage Cup samedi dernier face au Nigéria.
Malheureusement, votre pays ne sera pas au rendez-vous de la Coupe du monde 2027…
Non… On a fait les pré-qualifications en Tunisie mais on ne s’est pas qualifiés. En Afrique, c’est le Zimbabwe qui va disputer le Mondial.
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Revenons à l’ASF, comment trouvez-vous ce club et son niveau ?
La Nationale 2, c’est déjà un très bon niveau. Moi ce qui m’avait plu ici, c’était l’ambition du club. La saison dernière avait été difficile apparemment mais le club vise cette saison la qualification. Rugbystiquement parlant, ici, c’est un bon club et côté humain, c’est très jovial. Le club, les supporters, ils sont toujours avec nous.
Samedi soir, vous vous rendez à Nîmes, un déplacement pas évident…
Après un week-end de repos, c’est toujours un peu difficile mais on ira là-bas pour tout donner, et moi j’espère bien une victoire, comme tout le club. On va tout donner sur le terrain dans tous les cas et il faudra être soudés jusqu’à la dernière minute pour arriver à quelque chose.
Un dernier mot ?
Je remercie le club qui m’a très bien accueilli et particulièrement les coachs Mickaël Carré et Walter Desmaison, car ils m’ont guidé depuis mon arrivée ici. Ce n’était pas évident, car j’ai laissé ma famille au Ghana et j’espère d’ailleurs qu’ils pourront me rejoindre bientôt, l’avenir nous le dira.