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Rédaction Actu
Publié le
4 déc. 2025 à 18h54
Le régulateur de l’audiovisuel (Arcom) a publié jeudi 4 décembre 2025 une mise en garde à la chaîne d’info de la galaxie Bolloré, CNews, pour des « préjugés sexistes » lors d’un débat animé par Pascal Praud sur l’introduction de la notion de consentement dans la définition pénale du viol.
Une séquence misogyne
Lors de cette édition de « L’Heure des pros 2 », diffusée le 3 avril 2025, la majorité des intervenants avaient critiqué cette introduction, soulevant l’hypothèse qu’une femme puisse revenir sur son consentement après une relation.
Ils avaient aussi « discuté de l’existence de plaintes déposées par des femmes motivées par un +regret+, une +haine des hommes+ et un +sentiment de revanche+ », écrit l’Arcom sur cette mise en garde, décidée en Assemblée plénière le 8 octobre.
CNews est responsable d’ »un manquement caractérisé » à la loi de 1986 qui prévoit que l’Arcom protège « l’image des femmes » en luttant notamment contre « les préjugés sexistes ».
Certains des propos de Pascal Praud avaient été dénoncés sur les réseaux sociaux. « Il y a beaucoup de femmes qui n’ont pas eu la chance d’être regardées par les hommes et qui de ce fait, nourrissent parfois contre eux un sentiment de revanche », avait-il dit, ajoutant: « c’est vrai aussi à l’inverse, il y a beaucoup d’hommes qui sont très misogynes parce que les femmes ne les ont jamais regardés de leur vie ».
L’Arcom a considéré que ces propos, « bien qu’ils aient fait l’objet d’une certaine contradiction, tendaient à entretenir des préjugés sexistes« .
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Pas la sanction la plus élevée
Le régulateur de l’audiovisuel a le pouvoir d’intervenir auprès des chaînes auxquelles elle donne l’autorisation d’émettre, pour leur rappeler leurs obligations. Dans l’échelle des interventions de l’Arcom, la mise en garde précède la mise en demeure, qui peut déboucher sur une sanction financière.
Jeudi dernier, l’Arcom avait adressé une mise en garde à France 2 à propos d’un reportage de l’émission d’investigation « Complément d’enquête » sur le Sénat, le 19 juin dernier.
Elle avait notamment regretté « l’absence de mise en perspective » sur les propos d’un collaborateur parlementaire qui dénonçait des faits de harcèlement, et un manque de « mesure » et de « rigueur » dans certaines formulations, comme celle de « sénateurs dealers ».
En conséquence, l’Arcom a adressé une mise en garde « quant à la nécessité de faire preuve de rigueur et d’honnêteté dans la présentation et le traitement de l’information ».
Avec AFP
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