Environ 150 personnes, selon la police, se sont réunies derrière la banderole « Stop à l’islamophobie ». Cette mobilisation fait suite à la mort tragique d’Aboubakar Cissé, un fidèle musulman, tué d’une quarantaine de coups de couteau dans une mosquée de La Grand-Combe , dans le Gard, vendredi 25 avril.
« On est tous des enfants de la République. Que ce soit un acte anti-musulman, anti-chrétien, anti-juif…, nous sommes tous frappés », résume Bella Beltaief, « militante pour la paix ». À quelques mètres, Zakia témoigne des agressions hebdomadaires dont elle se dit victime : « Ça peut être verbal, parfois on me pousse dans la rue juste parce que j’ai un turban. » Pour elle, le manque de soutien des politiques « crée le communautarisme », un phénomène qu’elle combat au quotidien.
À « l’État d’agir avec force et détermination » pour faire vivre sa devise
En présence de quelques élus et de deux députés, les différents intervenants ont exhorté « l’État à agir avec force et détermination » face « à la banalisation de l’islamophobie », « à la discrimination qui gangrène la République, aux injures journalières » et aux « suspicions injustifiées » dont les fidèles musulmans font les frais. Ils ont appelé à s’opposer « à la haine et la peur » par « la résistance passive ».
Messaoud Boumaza, recteur de l’Institut Al Andalous de Schiltigheim, aux côtés de Kalilou Sylla, imam de la Grande Mosquée de Strasbourg, ont ainsi encouragé chaque Français à la « fraternité et à la solidarité ».
Lors des discours, il a beaucoup été question de la devise de la France : « Liberté, égalité, fraternité ». Une devise chère au cœur des participants, qu’ils estiment aujourd’hui « gravement menacée ».