Le message est arrivé en milieu de journée dans la boîte de réception de 100 000 parents d’élèves, dans leur application Paris Classe Numérique. Signé du premier adjoint d’Anne Hidalgo Patrick Bloche, il est une réponse directe aux nombreux signalements d’attouchements et de violences commis sur des enfants scolarisés dans les écoles parisiennes ces derniers mois.
« Nous tenons à exprimer notre vive émotion et à assurer les familles concernées de notre pleine solidarité. Le bien-être et la protection des élèves sont pour nous une priorité absolue », écrit Patrick Bloche, dénonçant des actes « inqualifiables (qui) appelle une réaction forte et collective ».
Un mail pour s’adresser à la défenseure des enfants
Ainsi, le premier adjoint, chargé des questions d’éducation, explique avoir présenté mi-novembre « un plan d’action de la Ville de Paris contre les violences faites aux enfants ». Plan que nous vous révélions le 14 novembre dernier, dans lequel est par exemple inscrite une formation de deux jours pour les animateurs entrants. Pour Patrick Bloche, ce plan « poursuit un double objectif : favoriser la libération de la parole des enfants et renforcer les actions de prévention ».
Aussi, le plan prévoit la création d’une autorité indépendante, le défenseur des enfants de la Ville de Paris, poste auquel a été nommée ce jeudi Dominique Versini, ancienne défenseure des enfants au niveau national. Dans son message, le premier adjoint indique qu’elle peut dès maintenant être saisie par mail à l’adresse defenseurdesenfants@paris.fr.
Dans un document joint, la Ville de Paris annonce d’autres mesures et promet par exemple de « traiter de façon ferme et réactive les signalements », notamment par une « suspension immédiate de l’agent » incriminé et un « accompagnement des victimes et de leurs familles ».
Un « trombinoscope des équipes » sera mis en place « afin que les parents puissent identifier facilement les professionnels qui encadrent leurs enfants » et le port du badge pour les agents sera généralisé. Les procédures de recrutement seront renforcées tout comme la formation des personnels qui travaillent auprès des enfants. Enfin, lors des bilans réalisés aux 3-4 ans et aux 5-6 ans, les équipes de santé scolaire repéreront maintenant « des signes de situations de violence de façon plus spécifique et renforcée ».