Ligue 1 (15e journée). Stade Brestois – AS Monaco, ce vendredi (19 h)
Éric Roy aime bien regarder l’entraînement de loin. En général, ce n’est pas l’entraîneur du Stade Brestois qui dirige la séance à Kerlaurent. Le Niçois laisse ce rôle à son adjoint Julien Lachuer et se place un peu en retrait – ce qui ne l’empêche pas, bien sûr, de prendre un joueur à part ou de faire une remarque. Jeudi, c’était une remarque collective. Et il l’a faite publiquement, en conférence de presse : « Je n’ai pas tout aimé dans la semaine. J’espère qu’on sera plus exigeants, plus convaincus dans ce match face à Monaco. »
Après deux victoires importantes, contre Metz (3-2) et à Strasbourg (1-2), les Brestois désormais onzièmes de Ligue 1 auraient-ils fait preuve d’un certain relâchement à l’entraînement ? « Quand je vois des exercices où, sans opposition, on tire six fois au but et qu’on ne marque pas, je me dis : “oh ! Ça va être compliqué de marquer en match si on ne marque pas sans opposition ! Est-ce qu’on est vraiment investi à fond, à 100 % », s’interroge Éric Roy.
« Eviter la suffisance »
L’entraîneur brestois s’était dit « comblé », dimanche, à Strasbourg, après une victoire aux airs de « match de référence. » Le discours était donc différent à la veille d’affronter Monaco, qui vient de battre le PSG en championnat. Comme souvent, avec les footballeurs pros, il faut alterner douceur et fermeté, manier la carotte contre le bâton : « C’est toujours pareil, entre donner de la confiance et, en même temps, éviter la suffisance », résume Éric Roy.
Lors de séances vidéos individuelles, par exemple, le staff a montré aux joueurs le bon et le moins bon du match à Strasbourg : « On fait les deux, car voir que des choses négatives, ce n’est pas très bon, explique l’entraîneur brestois. Il faut un équilibre entre ce qu’on a bien fait, qu’on veut voir reproduit, et ce qu’on veut gommer. » L’entraîneur marche sur une ligne aussi fine que celle du hors-jeu version VAR : « C’est toujours entre donner de la confiance et éviter la suffisance ! » Et parfois, une petite remontrance publique évite de basculer du mauvais côté de la frontière.