Quelques heures après l’annonce du gouvernement sur son renoncement au doublement des franchises médicales, la porte-parole de l‘exécutif, Maud Bregeon, a affirmé ce vendredi 5 décembre au matin sur TF1 qu’il ne procédera à aucune augmentation de ces franchises ni dans le budget de la Sécurité sociale, actuellement à l’étude à l’Assemblée nationale ni par décret par la suite. «Il n’y a pas de majorité pour augmenter les franchises dans ce budget donc […] il n’y aura pas d’augmentation des franchises médicales dans le budget qui est étudié aujourd’hui», a-t-elle assuré.

En reculant sur une des mesures les plus irritantes de ce texte, le gouvernement lâche encore du lest pour faire adopter le projet de loi de finances de la Sécurité sociale. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avait déjà déclaré dans la soirée de jeudi devant les députés que le doublement des franchises médicales, l’une des mesures les plus inflammables discutée dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, ne pouvait plus «être inclus» dans «les projections financières» pour l’année prochaine.

«Il y avait une proposition de doublement des franchises et des participations forfaitaires, a alors rappelé la ministre dans l’hémicycle. Le gouvernement prend acte du fait que dans la majorité de ce pays, manifestement, cette proposition ne fait pas consensus et que donc elle ne peut être incluse dans nos projections financières.» Une décision que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a toutefois déploré, estimant qu’il fallait revenir sur «le tout gratuit».

Les franchises médicales sont le reste à charge payé par les patients, par exemple sur les boîtes de médicaments. Leur doublement devait rapporter 2,3 milliards d’euros. Résultat, le gouvernement a annoncé que l’objectif de dépenses d’assurance maladie sera relevé de + 2 % à + 2,5 %.

Mise à jour à 8 h 25 avec la déclaration de Maud Bregeon.