Alors que les discussions diplomatiques sur le conflit en Ukraine se poursuivent, Vladimir Poutine n’a montré aucun signe d’assouplissement jeudi 4 décembre, à l’occasion d’un déplacement en Inde. Le président russe a estimé que les négociations en cours étaient « complexes », mais qu’il fallait s’y « engager » plutôt que de les entraver, dans un entretien diffusé par une chaîne de télévision indienne. « Parvenir à un consensus entre des parties en conflit n’est pas chose aisée, mais je crois que le président Trump s’y emploie sincèrement », a-t-il dit selon des propos traduits par India Today. « Je pense que nous devons nous engager dans cet effort plutôt que d’y faire obstruction », a-t-il ajouté, faisant allusion aux Européens que Moscou accuse de vouloir empêcher un accord. Dans une adresse télévisée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté assuré que son pays était « prêt à faire face à toute éventualité ».
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron appelle à accroître « la pression sur l’économie russe »
⇒ Vladimir Poutine dit qu’il va continuer de « livrer du pétrole sans interruption » à l’Inde
⇒ Friedrich Merz en Belgique pour « convaincre » Bart De Wever sur les avoirs russes gelés
Emmanuel Macron appelle à accroître « la pression sur l’économie russe »
Le président français Emmanuel Macron a appelé ce vendredi à maintenir « l’effort de guerre » en faveur de l’Ukraine et accroître « la pression sur l’économie russe », et a plaidé en Chine pour l’unité entre Européens et Américains vis-à-vis de la Russie. « Il faut maintenir l’effort de guerre […] accroître la pression en particulier sur l’économie russe », a dit Emmanuel Macron. « L’unité entre les Américains et les Européens sur la question ukrainienne est indispensable », a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine dit qu’il va continuer de « livrer du pétrole sans interruption » à l’Inde
Le président russe Vladimir Poutine, reçu ce vendredi par le Premier ministre indien Narendra Modi, a déclaré que Moscou continuerait « de livrer du pétrole sans interruption » à New Delhi. « La Russie fournit de manière fiable du pétrole, du gaz, du charbon et tout ce qui est nécessaire au développement énergétique de l’Inde », a-t-il expliqué. « Nous sommes prêts à continuer des livraisons sans interruption de pétrole pour l’économie indienne en croissance rapide », s’est-il engagé, alors que le chef du gouvernement indien est sous pression des Etats-Unis pour qu’il cesse ces achats de produits pétroliers russes, en pleine guerre en Ukraine.
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Un peu plus tôt devant la presse, Narendra Modi a salué son invité comme un « véritable ami » et s’est montré optimiste sur une résolution pacifique du conflit russo-ukrainien. « Nous devons tous retrouver le chemin de la paix », a-t-il insisté. « Merci pour vos efforts visant à trouver un règlement à cette situation », lui a répondu Vladimir Poutine, louant par ailleurs les relations « profondes historiquement » et « de très grande confiance dans la coopération militaire et technique » entre l’Inde et la Russie.
Friedrich Merz en Belgique pour « convaincre » Bart De Wever sur les avoirs russes gelés
Le chancelier allemand Friedrich Merz se rend ce vendredi en Belgique pour « convaincre » son homologue belge du bien-fondé du plan de la Commission européenne de recourir aux avoirs russes gelés en Europe, a-t-il expliqué jeudi soir. « Je veux discuter […] de la manière dont nous pouvons faire avancer ma proposition, que la Commission a maintenant traduite en textes juridiques », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse jeudi soir.
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Mercredi, l’exécutif européen a présenté un plan pour financer l’Ukraine sur deux ans, mais l’une des options retenues, un recours aux avoirs russes gelés en Europe, se heurte toujours à l’hostilité de la Belgique. Car c’est dans ce pays qu’est basée la société Euroclear, qui détient quelque 210 milliards d’euros de ces avoirs, sur 235 milliards en tout dans l’UE.
« Je ne veux pas le persuader », a dit Friedrich Merz à propos de son homologue belge, mais « le convaincre que la voie que nous proposons ici est la bonne » pour « aider l’Ukraine ». Selon la proposition de la Commission européenne, l’Allemagne « serait l’un des États garants possibles pour une sécurisation correspondante de ces actifs », a-t-il rappelé.