La salle de cinéma ? «Un concept obsolète», balayait Ted Sarandos, PDG de Netflix, dans une interview pour Time Magazine en avril 2025. Interrogé sur les résultats catastrophiques du box-office, il ironisait : «Qu’essaye donc de nous dire le consommateur ? Qu’il préférerait regarder des films chez lui, merci.» De quoi remettre les pendules à l’heure, au cas où quelques optimistes comptaient sur une volte-face de Sarandos, depuis sa célèbre sortie de 2023 : «Amener les gens dans les salles de cinéma n’est pas notre business.»
Le hic, c’est que c’est le business du groupe Warner Bros Discovery, légendaires studios de cinéma et de télévision dont Netflix annonce le rachat ce vendredi. Dans un communiqué commun, les deux entreprises ont officialisé l’acquisition pour la modique somme de 83 milliards de dollars (plus de 70 milliards d’euros). Big bang, séisme, fin des haricots, la nouvelle secoue Hollywood et l’avenir des salles de cinéma américaines serait dans un «nœud coulant». C’est en ces termes qu’un collectif de