De combien a réellement fluctué la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) dans la Métropole ?
Le président, Christian Estrosi, parle d’une baisse du taux de 4 % tandis que l’opposant du groupe écologiste, Jean-Christophe Picard avance une hausse de 14 %.
En cette période préélectorale, il est bon de savoir qui a raison et qui a tort. En réalité, ce qui différencie leur approche, c’est l’année de comparaison.
Le débat a pris place lors de l’examen du budget de la collectivité pour 2026, vendredi 5 décembre 2025.
« Vous évoquez une stabilité fiscale sans augmentation des taux « depuis plusieurs années » dites-vous. Pourquoi ne pas être plus précis ? Pourquoi ne pas dire depuis trois ans puisqu’en 2023, vous avez augmenté le taux de la TEOM de 24 % ? » interroge l’élu d’opposition.
Pour bien comprendre, le taux était en 2020 de 8,46 %, et était remonté à 10,46 % en 2023.
Cette élévation avait fait bondir les conseillers hors majorité et avait fait l’objet de longs débats encore très présents dans les esprits puisqu’ils sont revenus subrepticement dans la discussion chaque année depuis.
Ne pas oublier les bases
Christian Estrosi ne voit pas les choses de la même manière : « Vous dites que le taux de la TEOM a augmenté de 24 % or il se trouve qu’il a baissé de 4 %. En 2012, il était de 10,90 % or aujourd’hui, il est de 10,46 %, c’est donc une baisse de 4 %. »
Ces chiffres sont aussi bons que ceux précédemment cités. Ce qui change donc n’est que l’année de référence. Par exemple, en 2017, il était au même niveau que 5 ans plus tôt soit à 10,90 %.
Chacun peut prendre donc la date qui convient à sa démonstration. En revanche, pour Valérie Delpech, élue d’extrême droite, il manque un élément lorsque l’on parle de la fiscalité locale, tous éléments confondus.
Elle relève que « si les taux sont inchangés, les bases ont, elles, augmenté. Votre discours de stabilité masque la progression constante des impôts [pour les contribuables métropolitains] ».
Ces deux groupes d’opposition ont voté contre le budget 2026.