Dans les années 90, David Douillet a été l’une des
figures du judo français.
Multiple champion olympique, il
a imposé son physique de poids lourd et son mental de grand
sportif. Très jeune, il a rencontré le succès et a vu sa notoriété
grimper. Après sa retraite sportive, il a basculé dans la
politique. En 2009, il avait été élu député dans la 12e
circonscription des Yvelines. En 2011, il avait été nommé ministre
des Sports.

En 2021, il a annoncé son retrait de la vie publique. Dans une
interview à L’Équipe, il avait reparlé du Japon, pays
central dans sa carrière. Et avait livré une vision personnelle,
parfois polémique. “Ce que j’aime ? Le dépaysement
total. Là-bas, les jeunes filles se mettent la main devant la
bouche pour rire, les femmes marchent derrière leurs mecs dans la
rue […]”
Des propos qui ont réactivé les critiques,
déjà anciennes depuis sa mention d’une “misogynie
rationnelle”
dans son autobiographie L’âme du
conquérant.

Un champion qui s’est réinventé

Aujourd’hui, l’ancien judoka a changé de voie. Il s’est lancé
dans l’immobilier avec Harvey, une structure qu’il a cofondée. Son
idée : créer des logements destinés aux jeunes engagés dans un
double projet, sportif ou artistique. Une mission sociale qui lui
tient visiblement à cœur. « On va aider nos gamins […] Ils
auront la priorité sur nos projets », a-t-il expliqué
dans le podcast Legend en juillet dernier.


Pour David Douillet, cette initiative résume son parcours.
Il a
rappelé que, pour beaucoup de jeunes, se loger reste un combat.
Les jeunes sont toujours aussi mal lotis. […]
En particulier, les jeunes qui ont un double projet”
,
a-t-il regretté. Son expérience d’athlète l’a poussé à
agir.

Un nouveau rôle à assumer


Avec Harvey, il veut proposer plus qu’un toit.
Il veut
accompagner ceux qui vivent la même réalité que lui à ses débuts.
Dans le podcast, il a raconté les difficultés rencontrées par les
jeunes sportifs ou artistes pour être considérés comme fiables.
“Tu n’es pas crédible, pas comme tout le monde. […] Tu ne
corresponds à rien. C’est l’enfer alors que c’est la base de la vie
!”, a-t-il souligné.

Malgré ses idées très maladroites sur le Japon, David Douillet
avance aujourd’hui avec un projet tourné vers les autres.