Tentative d’étranglement et coup de couteau au niveau du bras. Voilà ce qu’a subi un Montpelliérain de 40 ans ayant répondu à une annonce sur Leboncoin. Des violences extrêmes et inconsidérées de la part de deux étudiants de 22 ans dans l’optique de récupérer, en tout et pour tout, une simple montre connectée et un téléphone portable.
Les faits ont de quoi surprendre autant qu’inquiéter. Deux jeunes hommes de 22 ans ont été interpellés et déférés en milieu de semaine au parquet de Montpellier. Ils sont soupçonnés d’avoir tendu un véritable guet-apens à un homme venu leur acheter une console de jeux vidéo repérée sur le site Leboncoin.
L’histoire débute début septembre. Un homme de 40 ans répond à une annonce attractive concernant une PlayStation 5. Les contacts s’établissent et un rendez-vous est fixé dans le quartier Hôpitaux-Facultés, non loin de la station de tram « Occitanie ». La transaction semble classique. Sur place, le vendeur l’invite à monter dans l’immeuble où il affirme résider. Mais arrivé dans les étages, la situation bascule.
Trois jours d’ITT
Un deuxième jeune homme surgit de nulle part. Le prétendu vendeur se jette sur l’acheteur en un éclair, l’agrippant par la gorge par l’arrière comme s’il voulait l’étranger. C’est alors que le complice lui assène un coup de couteau au niveau du bras. Malgré la violence de l’agression, le quadragénaire parvient à se débattre et à prendre la fuite, blessé mais conscient. Extrêmement choqué, il se rend compte que ses deux agresseurs se sont tout de même emparés de sa montre connectée et de son téléphone portable.
L’homme, pris en charge par les secours, s’est vu prescrire une incapacité totale de travail de trois jours. Une enquête a immédiatement été ouverte. Les investigations, longues et minutieuses, se sont notamment appuyées sur les réquisitions liées à la petite annonce, l’exploitation de la téléphonie et les traces ADN laissées par les auteurs sur leur victime.
Une surprise de taille
Grâce à ce travail patient, les policiers nationaux sont parvenus à identifier deux suspects. Et la surprise est de taille. Ni profils marginaux, ni délinquants notoires mais deux étudiants en école de commerce, sans antécédents, au parcours apparemment lisse. Interpellés et placés en garde à vue, ils ont fini par reconnaître les faits.
Le duo a été présenté au parquet. Leur avenir judiciaire s’annonce désormais bien sombre, loin des salles de cours et des stages en entreprise. L’affaire laisse perplexe. Comment en viennent deux jeunes adultes sans histoire à organiser une agression violente pour quelques centaines d’euros ?
Reste désormais à la justice de faire toute la lumière sur leurs motivations. Dans l’attente d’une audience, la victime, elle, tente de tourner la page.