Par
Nicolas Zaugra
Publié le
6 déc. 2025 à 6h08
Encore un concurrent de plus sur la ligne Lyon-Paris, la plus rentable de France ? Après la SNCF et Trenitalia, et le projet pas encore abouti de la Renfe, au tour de Claret de viser la ligne à grande vitesse qui propose de plus en plus de trains pour les passagers en attente de tarifs concurrentiels.
Cette entreprise fondée en 2021 par un ancien patron d’Eurostar, et inconnue du grand public, a signé un accord avec SNCF Réseau pour obtenir des sillons sur cette ligne très fréquentée, a repéré le média spécialisé Mobily-Cités. L’accord a été signé en mars dernier, selon l’Autorité de régulation des transports (ART) qui a publié un avis de confirmation seulement ce 1ᵉʳ décembre.
Fondée en 2021, Claret est présidée par Nicolas Petrovic, ancien patron d’Eurostar jusqu’en 2018 et ex-directeur de Siemens France. La société a également renforcé sa direction au printemps 2024 avec la nomination d’Olivier Desfontaines, spécialiste du financement d’actifs ferroviaires, au poste de directeur général.
Une compagnie aux contours flous
La compagnie n’a pas encore communiqué ses ambitions : pas encore de régularité, de nombre ou de type de trains ou encore de tarifs. Mais le fait que cette compagnie mystérieuse ait obtenu un accord avec l’ART est un premier signal de crédibilité.
Le projet de Claret s’ajoute à une ligne déjà quasi à saturation. Entre les allers-retours quotidiens de la SNCF, de Trenitalia et les futurs trains de la compagnie espagnole Renfe, l’arrivée de ce nouvel acteur s’annonce complexe.
Des travaux sont d’ailleurs en cours sur la Paris-Lyon pour moderniser les installations et porter le débit horaire de 13 à 16 trains par sens à l’horizon 2030. Autre défi pour cette entreprise : trouver un modèle économique viable. L’opérateur italien Trenitalia qui a lancé sa ligne Paris-Lyon-Milan il y a quatre ans continue de perdre de l’argent.
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