ENQUÊTE – Fort d’une d’expertise jugée «irremplaçable», Serge est l’une des pierres angulaires de la police judiciaire marseillaise. Cet artisan spécialisé dans la pose de caméras a contribué aux succès de l’Office anti-stupéfiants. Il est aussi le témoin des failles de l’opération «Trident».
«Serge, on est en pénurie de balise GPS. À tout hasard, c’est possible de nous en dépanner une pour la semaine ?», textote un commissaire de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) sur un fil de discussion WhatsApp. Le canal, qui réunit plusieurs commissaires, est dédié à l’installation du matériel destiné aux interventions les plus sensibles du service. «Pas de problème, dès demain matin ils auront ça», répond celui que l’on surnomme «Passe-partout».
Un pseudonyme qui fait référence à la réputation de cette légende de l’hôtel de police de Marseille. Tapi dans l’ombre de «l’Évêché», l’artisan œuvre depuis plus de 20 ans au service des enquêteurs en crochetant des serrures d’appartement. Mais aussi en posant des caméras, comme dans le cadre de l’opération «Trident» . Une opération qui a marqué un coup d’arrêt dans sa collaboration avec l’institution policière. Car Serge s’est retrouvé malgré lui au cœur du scandale, dénonçant les manœuvres des enquêteurs de l’Ofast saisis du dossier.
Trois d’entre eux sont aujourd’hui mis en examen et suspectés…
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