C’est une promesse de campagne municipale qui date… de 1977. Alors que les Parisiens s’apprêtent, pour la première fois dans l’histoire de la capitale, à choisir leur maire, le candidat giscardien, Michel d’Ornano, tente de se démarquer de Jacques Chirac en jouant la carte écolo. Celui qui deviendra, un an plus tard, ministre de l’Environnement promet, s’il est élu, de réserver les berges de Seine « aux promeneurs et aux cyclistes » les dimanches et jours de fête. Presque un demi-siècle est passé et la promesse de voies sur berge rendue aux piétons est aujourd’hui une réalité depuis 2019 et la fermeture à la circulation automobile d’une voie longue de 3,3 km en plein cœur de la capitale. Une mesure ô combien emblématique de la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, qui signe l’épilogue d’une longue et houleuse reconquête des rives de la Seine par les piétons.

Mais cinquante ans après les premières promesses, le futur des voies sur berge n’a pour autant pas fini d’animer les campagnes électorales. À moins de quatre mois du scrutin municipal de mars 2026, les candidats déclarés ont tous leur projet pour « les quais de demain ».