Foulard soigneusement noué autour du cou, chignon impeccable et sourire aux lèvres, Louise-Anne Ruhlmann, dans sa mise comme dans le geste, incarne l’élégance des grandes maisons. Dans son cas, il s’agit aussi bien du domaine viticole Ruhlmann-Schutz bien connu en Alsace, que du Crocodile à Strasbourg où, à seulement 28 ans, elle est devenue en janvier dernier directrice de salle. Un établissement dont, pour l’anecdote, l’actuelle famille propriétaire, les Burrus, a elle aussi ses racines à Dambach-la-Ville.
Plus qu’un restaurant, Au Crocodile est avant tout une institution, portée en son temps au firmament de la gastronomie française par feu Émile Jung. Une histoire dont sa veuve Monique, qui garde pour l’endroit « une relation très fusionnelle », a plusieurs fois parlé à Louise-Anne Ruhlmann : « C’est quelqu’un de très inspirant », dit d’elle la jeune femme, qui concède tout de même qu’intégrer l’adresse de la rue de l’Outre met sur les épaules « le poids de cette notoriété ».
À la…