« Laver mon honneur ». Le 1er décembre dernier, l’ex-maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a été condamné à quatre ans de prison ferme pour avoir fait chanter à l’aide d’une sextape son ancien premier adjoint, le centriste Gilles Artigues. Dans un entretien accordé à RTL, l’ancien édile a pris la parole pour la première fois depuis le jugement.

« Je ne suis pas certain qu’un être humain soit prêt à ce genre d’épreuve, mais j’y ferai face. De toute façon, je n’ai pas le choix », déclare-t-il à RTL.

« Mentalement, j’y suis prêt parce que ma priorité aujourd’hui, c’est de prouver mon innocence. C’est de laver mon honneur aussi et celui de ma famille. Puisque le tribunal a décidé de m’envoyer en prison, j’irai », a-t-il ajouté.

La relaxe visée

Gaël Perdriau et des membres de son ancienne garde rapprochée sont accusés d’avoir filmé à son insu son ancien premier adjoint en train de recevoir un massage érotique de la part d’un escort boy. Une fois les images captées et montées, ils se seraient alors servis de cette sextape pour couper les ambitions politiques du premier adjoint.

Une fois le jugement tombé, l’ancien maire a directement annoncé qu’il faisait appel avant d’annoncer qu’il transmettait à la préfète de la Loire sa démission pour l’ensemble de ses mandats.

Interrogé sur un possible retour dans la vie politique, Gaël Perdriau ne ferme pas la porte. « Quand mon innocence aura été démontrée, que l’appel aura été relaxé, les compteurs seront remis à zéro et on pourra reparler à ce moment-là », a-t-il répondu.

En attendant, le Conseil municipal doit désigner le nouveau maire de Saint-Étienne ce mercredi 10 décembre à 14h30.

Article original publié sur BFMTV.com