Cette mission se concentrera sur des coopérations économiques et s’inscrit dans la volonté de «penser dès maintenant au monde d’après-guerre et d’après les sanctions», a déclaré le premier ministre hongrois Viktor Orbán.

Le premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orbán a annoncé l’envoi d’une délégation d’hommes d’affaires en Russie dans les prochains jours, pour préparer l’après-guerre en Ukraine, samedi lors d’un meeting à quelques mois des élections législatives dans son pays.

Cette mission se concentrera sur des coopérations économiques et s’inscrit dans la volonté de «penser dès maintenant au monde d’après-guerre et d’après les sanctions», a-t-il déclaré devant un millier de personnes réunies dans une salle de sport à Kecskemét, dans le centre de la Hongrie.


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Acquisitions de raffineries en Europe

Viktor Orbán, rare dirigeant européen proche à la fois du président américain Donald Trump et du président russe Vladimir Poutine, a affirmé discuter à la fois avec les Américains et les Russes, «même si je ne peux pas révéler tous les détails», a-t-il dit.

«Il faut anticiper, car si Dieu nous aide et que la guerre se termine sans que nous y soyons entraînés, et si le président américain réussit à réintégrer la Russie dans l’économie mondiale, que les sanctions sont démantelées, nous nous retrouverons dans un tout autre espace économique», a-t-il encore dit.

Selon les médias hongrois, la compagnie pétrolière et gazière hongroise MOL envisage d’acquérir des raffineries et des stations-service en Europe, détenues par les groupes russes Lukoil et Gazprom soumis à des sanctions américaines ainsi que des participations dans des sites de production au Kazakhstan et en Azerbaïdjan – des sujets qui auraient été évoqués lors de la rencontre entre Viktor Orbán et Donald Trump début novembre à Washington.

Poursuivre les importations d’hydrocarbures russes

Fin novembre, Viktor Orbán s’est rendu à Moscou où il a promis à Vladimir Poutine de poursuivre les importations d’hydrocarbures russes dont la Hongrie continue de dépendre, défiant une nouvelle fois l’Union européenne sur le sujet.

Le dirigeant hongrois n’a en effet pas cherché à diversifier réellement les importations de son pays depuis le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine en février 2022, contrairement à nombre de ses voisins européens.


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Il a annoncé en novembre avoir saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour s’opposer à la décision par la majorité des États membres d’approuver en octobre le principe d’une interdiction, d’ici fin 2027, des importations de gaz naturel russe.