Le Marseille de demain se décline à l’envi chez tous les candidats aux élections municipales, qu’en pensez-vous ?
Baptiste Laspaneze : Notre ouvrage Villes terrestres paru en 2024 est une réaction à cette espèce de greenwashing généralisé où on sort des photos réalisées avec l’IA dans tous les sens ; où on a l’impression que l’arbre en ville reste la seule option envisagée pour assurer leur avenir. Il faut s’adapter au changement climatique, tout en faisant des grands projets industriels, tout en étant attractif, tout en faisant des start-up, bref il n’y a aucune vision, mais juste un empilement de mots-clés.
On manque clairement de vision de long terme. Pour Marseille, il faudrait développer une vision à plus 30 ans, où est-elle ? Avec des mandats à six ans, les projets sont restreints… On a d’ailleurs réalisé ce qu’on appelle dans les agences de développement un « policy brief », à destination des maires sur la mutation écologique des territoires urbain.
Ce discours a dû résonner en vous et du côté de la Ruche et d’Inter-made, espace de coworking, de formations, incubateur et lieu d’échange autour de l’économie sociale et solidaire…
Justine Bonne : Oui, car nous avons trouvé le cadr…