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Publié le 06/12/2025 20:27
Mis à jour le 06/12/2025 22:50
Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min

« Stratégie de sécurité nationale » des Etats-Unis : Donald Trump confirme son divorce avec l’Union européenne
(France 2)
2min
Dans un document de 33 pages publié vendredi 5 décembre, Donald Trump définit sa ligne politique et stratégique, faisant le choix du nationalisme et de la lutte contre l’immigration. Il n’évoque pas la menace russe mais charge et confirme son divorce avec l’Union européenne.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Un document de la Maison Blanche et un tournant historique : 33 pages sur la stratégie de sécurité nationale de Donald Trump. Elles actent le divorce entre les États-Unis et l’allié traditionnel européen. Selon la publication, l’Europe sera « méconnaissable dans 20 ans, au moins ». Elle serait, entre autres, menacée d' »effacement civilisationnel », en cause, selon le texte, nos politiques migratoires. « On a ouvert, dit-il, nos frontières aux migrants et donc l’Europe va se perdre, et notamment la civilisation judéo-chrétienne, les valeurs transatlantiques », détaille Yves Doutriaux, ancien ambassadeur de France auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
La charge est brutale à l’égard de l’Europe, pourtant peu de ses dirigeants ont réagi. Ils ménagent en fait Donald Trump, parce que des négociations entre Ukrainiens et Américains ont lieu samedi 6 décembre en Floride pour tenter de mettre fin à la guerre.
Les Allemands ont tout de même fait part de leur exaspération. « Nous ne pensons pas que quiconque doit nous donner de leçons », a fustigé Johann Wadephul, ministre allemand des Affaires étrangères. Des Allemands, ulcérés par le texte, expliquent qu’il n’y aurait pas de liberté d’expression en Europe. C’est d’ailleurs exactement ce que disait déjà J. D. Vance en février à Munich. Le vice-président américain sermonnait le Vieux Continent. « En Grande-Bretagne et à travers l’Europe, la liberté d’expression, je le crains, est en retrait », déclare-t-il.
Le document se dit aussi satisfait de « l’influence croissante de partis européens patriotiques », en clair, des partis ultra-conservateurs comme ceux de Meloni en Italie ou d’Orbán en Hongrie. Une forme d’ingérence dénoncée par certains eurodéputés. « C’est du mépris, c’est du ‘on ne veut pas d’alliés, on veut des alignés, et puis on reviendra vous voir quand vous serez tous d’extrême droite’ », a réagi Nathalie Loiseau, eurodéputée, ancienne ministre chargée des Affaires européennes.
33 pages, pour un condensé de la vision du monde selon Donald Trump.