CRITIQUE – Le rapper marseillais sort son troisième disque de l’année.

On peut dire que l’année 2025 a été un cru d’exception pour Jul. Le Marseillais s’est illustré avec un concert sold-out au Stade de France, qui a montré que son écho résonnait bien au-delà des frontières de la cité phocéenne. Avec TP sur TP (soit temps plein sur temps plein, une expression des rues de Marseille pour illustrer la vigueur du narcotrafic), Jul signe son troisième album de l’année, et le 30e d’une carrière amorcée en 2013.

Plus gros vendeur du rap français, Jul est une économie à lui tout seul. Rentable avec ça : les 32 titres de ce TP sur TP ont été enregistrés en douze jours seulement, dans notre capitale. Pas mal pour une musique qui va s’écouler à des millions d’exemplaires.


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I Muvrini en guest

Au-delà de ces chiffres impressionnants, Jul ne change pas une formule qui rapporte énormément d’argent. Pourtant, les textes du disque montrent un homme traqué et inquiet. «Je suis dans le collimateur», rappe-t-il ainsi. Les paroles sont écrites à la va-vite, la production musicale se soucie avant tout d’efficacité, et les invités sont en service minimum.

À noter, la participation du groupe corse I Muvrini, qui apporte sa science des polyphonies à un disque bien peu mélodique qui s’écoule sur près de deux heures. On a le droit de trouver cela très long.