À la veille d’une nouvelle réunion entre les dirigeants français, britannique, allemand et ukrainien lundi 8 décembre à Londres, les pourparlers continuent d’avancer entre les États-Unis et la Russie ce dimanche. Pour tous les acteurs du dossier, les efforts de diplomatie s’intensifient ces derniers jours : Emmanuel Macron vient d’achever un voyage en Chine et espère que le géant asiatique pèsera sur la Russie, les Ukrainiens reviennent de Floride où ils ont discuté du plan de paix proposé par les États-Unis, Volodymyr Zelensky s’est longuement entretenu avec Jared Kushner, gendre de Donald Trump.

Sur le terrain, l’Ukraine recense toujours ses dégâts au lendemain de frappes russes massives qui ont visé le pays dans la nuit de vendredi à samedi. Voici ce qu’il faut retenir de la situation, ce dimanche 7 décembre 2025.

La Russie salue la nouvelle stratégie de sécurité américaine

Le Kremlin a salué ce dimanche la nouvelle « stratégie de sécurité nationale », signée par le président américain Donald Trump, estimant qu’elle était largement en accord avec la propre perception de la Russie. C’est la première fois que Moscou salue aussi vigoureusement un document de ce type venant de son ancien ennemi de la Guerre froide, retrace l’AFP.

Le texte diffusé par le gouvernement américain redéfinit cette stratégie, en accord avec la position de Donald Trump en faveur de « l’Amérique d’abord ». Il s’en prend vivement aux Européens, soutenant que le Vieux continent est confronté à un « effacement civilisationnel » dû à l’immigration. Le document promet également qu’il n’y aura pas d’élargissement de l’Otan, anéantissant une fois de plus les espoirs de l’Ukraine qui subit l’invasion russe.

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Le Kremlin demande des changements de la part des États-Unis

Iouri Ouchakov, le principal conseiller en politique étrangère de Vladimir Poutine, a déclaré ce dimanche que les États-Unis devaient apporter des modifications « radicales » et « sérieuses » à leur plan de paix, sans donner plus de détails, selon la presse russe relayée par Reuters.

Les forces russes contrôlent 19,2 % du territoire ukrainien, dont la Crimée, annexée par Moscou en 2014, la totalité de Louhansk et plus de 80 % de Donetsk ainsi que 75 % de Kherson et Zaporijia. Les pourparlers sont en cours pour mettre un terme au conflit le plus meurtrier que l’Europe a connu depuis la Seconde Guerre mondiale.

Vers des travaux cruciaux à Tchernobyl ?

L’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) a annoncé que ses équipes étaient en Ukraine depuis début décembre pour y évaluer la sécurité nucléaire. À cette occasion, elles ont constaté que l’arche de Tchernobyl avait perdu ses « fonctions de sécurité primaires » après un bombardement en février. Elle constate aussi cependant qu’il n’y avait « pas de dommages permanents aux structures porteuses ou aux systèmes de surveillance ».

« Des réparations temporaires limitées ont été effectuées sur le toit, mais une restauration rapide et complète reste essentielle pour prévenir une dégradation supplémentaire et garantir la sûreté nucléaire à long terme », a déclaré le directeur général de l’organisation, Rafael Grossi, cité dans le rapport. Des réparations temporaires supplémentaires doivent avoir lieu en 2026. Une fois le conflit entre la Russie et l’Ukraine terminé, l’AIEA espère pouvoir mettre en œuvre une réparation complète de la structure.

La structure métallique, touchée mi-février par un drone russe explosif selon Kiev, avait été installée en 2016 et officiellement inaugurée en 2019. Elle recouvre le réacteur qui a explosé en avril 1986, le pire accident nucléaire de l’histoire, et protège un premier sarcophage construit par les Soviétiques.