Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce dimanche 7 décembre, au 1.382e jour du conflit.

Le fait du jour

La Russie a accueilli favorablement ce dimanche la nouvelle stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis, affirmant que ses ajustements majeurs, qui relèvent d’une approche nationaliste de la présidence de Donald Trump, étaient « globalement conformes » à la vision de Moscou. Dimitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a dit espérer dans un entretien accordé à la télévision publique russe Rossia que la nouvelle stratégie de Washington puisse permettre à la Russie de « poursuivre de manière constructive le travail commun [avec les Etats-Unis] pour trouver un règlement pacifique en Ukraine ».

Le texte diffusé par le gouvernement américain redéfinit sa « stratégie de sécurité nationale » en accord avec la position de Donald Trump en faveur de « l’Amérique d’abord ». Il s’en prend vivement aux Européens, soutenant que le Vieux continent est confronté à un « effacement civilisationnel » dû à l’immigration. Le document promet également qu’il n’y aura pas d’élargissement de l’Otan, anéantissant une fois de plus les espoirs de l’Ukraine.

Le chiffre du jour

2.800. C’est le nombre de drones et missiles lancés par la Russie sur l’Ukraine cette semaine, d’après un post du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il fait plus précisément état de « plus de 1.600 drones d’attaques, environ 1.200 bombes aériennes guidées et presque 70 missiles de divers types ». Ces projectiles ont principalement visé « les infrastructures qui font tourner la vie quotidienne ».

Les attaques se sont d’ailleurs poursuivies ce dimanche, avec plus de 240 drones et 5 missiles balistiques lancés sur le pays. Le bilan dressé par Volodymyr Zelensky fait état de plusieurs personnes tuées et de « dégâts sévères » dans plusieurs régions.

La tendance

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pourrait jouer un rôle majeur dans la surveillance d’un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine, a estimé ce dimanche le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis.

« Il existe déjà des considérations concrètes à ce sujet : l’Organisation est capable de déployer plusieurs dizaines de personnes dans des délais très courts. L’OSCE pourrait observer le cessez-le-feu, surveiller la ligne de cessez-le-feu, observer les élections, etc. », a déclaré à l’hebdomadaire Sonntagsblick Ignazio Cassis, dont le pays présidera l’OSCE en 2026.

Fondée en 1975 pour apaiser les tensions entre l’Est et l’Ouest pendant la Guerre froide, cette organisation compte 57 membres issus d’Europe, d’Asie centrale et d’Amérique du Nord, dont les Etats-Unis, l’Ukraine et la Russie.

Toutefois, « la ligne de front s’étend actuellement sur 1.300 kilomètres – l’OSCE seule est trop petite pour en surveiller toute sa longueur. Cela nécessiterait un engagement important de la part des Etats participants », a-t-il noté.

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