Deux hommes de 18 et 22 ans ont été tués par balle respectivement à Grenoble et dans sa périphérie, à Echirolles (Isère), dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué le parquet. La victime la plus âgée, « inconnue des services de police », a été prise en charge par les secours au niveau d’une avenue à Echirolles « en urgence vitale », blessée par arme à feu. Son décès a été constaté « peu de temps après son arrivée à l’hôpital », a déclaré Inès Delay, la procureure-adjointe de Grenoble dans un communiqué.

Le jeune homme présentait trois impacts : à la tête, au dos et au ventre, a précisé plus tôt à l’AFP une source policière, ajoutant que la fusillade avait éclaté peu après 23h00 et que la Division de la criminalité organisée spécialisée (DCOS) a été saisie de l’enquête. 

Selon la magistrate, la victime a été la « cible » d' »un individu monté sur un véhicule deux-roues », alors qu’elle quittait les lieux d’une « rixe opposant plusieurs dizaines d’individus », un peu plus tôt dans la soirée, devant un établissement de restauration rapide.

« Sur place, les policiers étaient informés qu’un événement était survenu dans le même laps de temps et à proximité du même établissement, au cours duquel un individu avait subi des violences de la part de plusieurs autres, avant d’être enlevé à bord d’un véhicule », a ajouté Mme Delay, évoquant la plus jeune victime. 

Le corps sans vie du jeune homme de 18 ans, « déjà connu pour des infractions à la législation sur les stupéfiants », a été retrouvé tôt dimanche matin à Grenoble dans le parc de la Bruyère, a-t-elle ajouté, confirmant une information du quotidien régional Le Dauphiné Libéré.  Il présentait « plusieurs plaies occasionnées notamment par une arme à feu », a poursuivi la procureure-adjointe, concluant que les enquêteurs « n’établiss(ai)ent, cependant et pour l’heure, aucun lien avec le narcobanditisme » s’agissant des deux affaires.

Dans la nuit de mardi à mercredi, un homme de 33 ans a été retrouvé mort avec deux impacts de balle à Echirolles également, avait indiqué à l’AFP le parquet de Grenoble. Touché au dos et dans la mâchoire, il était porteur d’un gilet pare-balles, avait précisé une source policière. Le territoire de Grenoble est régulièrement marqué par des épisodes de violence par arme à feu liés au trafic de drogue. À Echirolles en septembre 2024, les autorités avaient dû fermer un immeuble entier, « Le Carrare », qui abritait un point de deal très lucratif, et évacuer tous ses habitants.