DÉCRYPTAGE – Les ministres de l’Intérieur de l’UE ont approuvé lundi un renforcement des politiques d’asile et de retour. La France, par sa position plus modérée, est désormais isolée.
Ils étaient 15 pays en mai 2024 à réclamer un tour de vis dans la politique migratoire européenne, plaidant entre autres pour la création de centres ad hoc dans des pays tiers pour y transférer les déboutés de l’asile.
Un an et demi plus tard, le rêve de l’Italie, du Danemark, des Pays-Bas mais aussi désormais de l’Allemagne de Friedrich Merz s’est réalisé. Et ils sont maintenant plus d’une vingtaine. Les ministres de l’Intérieur des Vingt-sept ont en effet largement approuvé lundi un nouveau règlement sur les « retours » des migrants irréguliers, destiné en premier lieu à les dissuader de venir en Europe.
Ils ont aussi endossé deux nouveaux assouplissements des législations européennes sur l’asile, qui leur permettront de refuser davantage de dossiers d’asile et de les renvoyer là encore pour examen vers des pays tiers considérés comme sûrs, l’Égypte et la Tunisie en faisant d’ailleurs partie.
Objectif : « mettre de l’ordre dans la maison Europe », comme l’a dit le ministre danois…
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