L’ancien maire socialiste de la capitale prévient que les élections municipales à Paris seront «un combat très difficile» pour les socialistes et que rien «n’était gagné d’avance».
Une figure bien connue entre dans ce loft niché au cœur du quartier du Sentier ce lundi soir. S’il se fait rare, Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris, a répondu présent au lancement du comité de soutien à la réélection d’Ariel Weil, l’édile socialiste de Paris-Centre, pour les municipales de mars prochain. «C’est un rendez-vous d’amitié que je ne voulais pas manquer», explique-t-il, tout en précisant ne pas être «venu pour un meeting».
L’ancien maire en a toutefois profité pour annoncer qu’il comptait «s’engager totalement» dans la campagne municipale à Paris. Il sera «aux côtés d’Emmanuel Grégoire», la tête de liste du PS dans la capitale, qu’il «tient à saluer et à encourager dans ce combat très difficile». Un contraste net par rapport à la précédente campagne parisienne de 2020, pendant laquelle Bertrand Delanoë ne s’était pas particulièrement mobilisé pour soutenir Anne Hidalgo, alors en lice pour un second mandat.
«Combat de valeurs, de vérité»
Les deux étaient – et sont toujours – en froid, ce qui fait un point commun entre l’ex-édile et celui qui aspire à le devenir puisque Emmanuel Grégoire n’a plus de lien non plus avec la maire sortante depuis qu’il s’est émancipé lorsqu’il était premier adjoint. Bertrand Delanoë a par ailleurs voulu rappeler que cette élection municipale à Paris «n’était pas gagnée d’avance». «Si nous sommes faibles, nous perdrons», a-t-il prévenu, alors que Rachida Dati, la tête de liste LR, est pour l’instant donnée en tête dans les sondages.
«Le combat que tu as mené est un combat de valeurs, de vérité», a-t-il également lancé à Ariel Weil. Sur X, le maire sortant de Paris-Centre avait notamment rédigé un tweet remarqué où il affirmait qu’il préférait que «le PS perde Paris plutôt que de s’allier avec LFI» dans l’hypothèse où la liste de l’Insoumise Sophia Chikirou était en mesure de se maintenir au second tour.
Au Figaro, Ariel Weil s’était également positionné contre une alliance entre les socialistes et les écologistes dès le premier tour pour éviter que le vote de gauche contre la majorité sortante ne profite qu’à la seule liste de LFI. Devant son comité de soutien lundi soir, le maire de Paris-Centre a répété que «le populisme de gauche» ne sera jamais un allié aux socialistes.