C’est une «lueur d’espoir» pour les défenseurs de l’environnement. En France métropolitaine, les populations d’espèces protégées ont augmenté de 120 % en moyenne depuis 1990, révèle ce mardi 9 décembre un rapport inédit du Fonds mondial pour la nature (WWF, de son acronyme anglais). Ce résultat, fondé sur l’analyse de 248 espèces de vertébrés sauvages – oiseaux, mammifères, poissons, reptiles et amphibiens – démontre l’importance des statuts de protection, qu’ils soient français ou européens, pour la bonne santé de la biodiversité.

«Avant nous, personne n’avait jamais calculé l’efficacité des protections sur les espèces en France», souligne auprès de Libération Fanny Rouxelin, directrice du pôle Biodiversité terrestre au WWF France. L’ONG réalise cet état des lieux tous les deux ans au niveau mondial, en analysant à travers l’«indice planète vivante» (IPV), des dizaines de milliers d’espèces. L’antenne française s’est servie de cette même méthodologie pour produire son propre rapport, pour la première fois. Fanny Rouxelin rappelle par ailleurs que le chiffre de + 120 % obtenu est une moyenne, et qu’il existe donc des écarts très marqués d’une espèce à l’autre. «Mais il dessine une tendance, dit-elle, c’est que quand on se donne les moyens, la protection fonctionne.»