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La France insoumise a annoncé ce lundi 8 décembre au soir saisir l’autorité de régulation de l’audiovisuel après des propos de Nathalie Saint-Cricq. (Photo d’illustration, 6 octobre 2025)
La controverse prend de l’ampleur et dépasse les critiques sur les réseaux sociaux. La France insoumise a annoncé ce lundi 8 décembre au soir saisir l’autorité de régulation de l’audiovisuel (Arcom) après des déclarations de l’éditorialiste politique Nathalie Saint-Cricq, faisant un rapprochement entre l’antisémitisme et « la quête du vote musulman ». Le recteur de la Grande Mosquée de Paris avait décidé dimanche d’enclencher la même action.
Sur franceinfo, le 3 décembre, Nathalie Saint-Cricq interrogeait Alexis Corbière sur les accusations d’antisémitisme qui visent régulièrement La France insoumise.
Le député de Seine-Saint-Denis, qui a claqué la porte de LFI l’an dernier, a répondu que « l’antisémitisme est une chose sérieuse. Il existe dans le pays ». Nathalie Saint-Cricq a enchaîné : « la quête du vote musulman aussi ».
« Extrêmement grave » pour le recteur de la Grande mosquée de Paris
Alexis Corbière a alors demandé à la journaliste si elle pensait que certains élus tenaient des propos antisémites dans le but de séduire l’électorat musulman. « Ah oui », a-t-elle répondu, avant de préciser qu’elle ne ciblait pas les musulmans mais « ceux qui croient (…) qu’en leur disant des propos antisémites on va pouvoir les rallier. Ce n’est pas du tout pareil ».
« De tels propos constituent une essentialisation profondément problématique, assimilant des millions de citoyens français à un groupe dont les choix électoraux seraient déterminés par une complaisance supposée envers l’antisémitisme », écrit LFI dans son courrier de saisine de l’Arcom, consulté par l’AFP. « Un tel amalgame est infondé, dangereux et incompatible avec les valeurs républicaines comme avec les obligations du service public audiovisuel », est-il ajouté.
Dimanche soir sur X, Chems-eddine Hafiz, le recteur de la Grande mosquée de Paris, avait aussi annoncé son intention de saisir l’Arcom, dénonçant des déclarations « extrêmement graves ».