En poste depuis plus de dix ans, Alexandre Matsegora, âgé de 70 ans, est décédé samedi, sans que les détails sur les causes de sa disparition ne soient dévoilés publiquement.

La nouvelle a provoqué la surprise dans les rangs de la diplomatie russe. L’ambassadeur de Russie en Corée du Nord, en poste depuis plus de dix ans, est «subitement» mort, a annoncé lundi son ministère en plein renforcement de l’alliance, ces derniers mois, entre Moscou et Pyongyang. Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré «avec un profond regret» qu’Alexandre Matsegora, âgé de 70 ans, s’était éteint le 6 décembre 2025.

Sans donner de détails sur les causes de sa mort, la diplomatie russe lui rend un hommage appuyé, soulignant que, dès le début de sa carrière à la fin des années 1970, ce coréanophone avait travaillé pour la coopération économique et diplomatique entre la Corée du Nord et l’URSS, puis la Russie. «Sous sa direction avisée et sensible, plusieurs générations de diplomates et de spécialistes de la Corée ont vu le jour», souligne le ministère.


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«Une force motrice»

Alexandre Matsegora, ambassadeur à Pyongyang depuis 2014, a été «une force motrice» du «travail acharné sur de longues années» ayant abouti au «niveau de relations actuel sans précédent» entre la Russie et la Corée du Nord, selon la diplomatie russe. Le leader nord-coréen Kim Jong-un, dans un message relayé le média d’État KCNA, a adressé «ses condoléances à l’ambassade de Russie suite au décès de l’ambassadeur».

Les deux États procèdent actuellement à un vif rapprochement diplomatique, militaire et économique. Ils sont unis depuis 2024 par un pacte de défense mutuel, signé après une visite officielle de Vladimir Poutine à Pyongyang.

La Corée du Nord a ainsi activement participé à l’effort de guerre de la Russie en lui fournissant des milliers de soldats pour repousser, entre fin 2024 et le printemps 2025, les troupes ukrainiennes qui avaient pris pied dans une petite partie de la région frontalière russe de Koursk. Elle lui fournit également armes et munitions, selon la Corée du Sud, qui soupçonne Moscou de lui transférer en échange des technologies militaires sensibles.