Figure mondaine incontournable,
Nadine de Rothschild a toujours cultivé un savant
mélange d’élégance, de franc-parler et d’assurance. Autrice,
ancienne actrice et véritable porte-voix du savoir-vivre à la
française, elle a marqué plusieurs générations par ses codes de
politesse, ses règles de tenue et sa vision très affirmée du rôle
de la famille. Bien avant que son nom ne soit associé
à un litige d’héritage avec sa belle-fille, la baronne était
déjà l’autorité médiatique en matière de bonnes manières.
Dans les années 1990 et 2000, cette expertise
lui a ouvert toutes les portes des émissions populaires, où elle
distillait ses préceptes avec aplomb. Sa présence ne laissait
jamais indifférent. Les téléspectateurs découvraient une
personnalité que rien ne semblait déstabiliser,
pas même les interviews les plus mordantes. À 90 ans, elle conserve
cette vivacité d’esprit qui fait sa signature.
Thierry Ardisson, maître de
l’interview décalée
Pendant de nombreuses années,
Thierry Ardisson s’est imposé avec son style
unique, notamment grâce à ses interviews surprenantes dans
Tout le monde en parle.
L’émission, diffusée sur France 2 de 1998 à 2006, était également
marquée par la présence de
Laurent Baffie, qui jouait le rôle du sniper et reprenait un
personnage qu’il incarnait déjà dans Double Je, au début des années 1990.
Ensemble, les deux complices
n’hésitaient pas à taquiner des invités prestigieux, à l’image de
Nadine de Rothschild. Lors d’une séquence restée célèbre, Thierry
Ardisson demande à la baronne : « Nadine, est-ce qu’on peut
saucer avec son pain ? », ce à quoi elle répond simplement :
« Non ». Laurent Baffie enchaîne alors avec humour :
« Est-ce que saucer c’est trompé ?« ,
déclenchant les éclats de rire du plateau.
Nadine
de Rothschild assume et relativise
Invitée le vendredi 3 février
sur L’invité de 9h10
avec
Sonia Devillers sur France Inter pour présenter son nouveau
livre Très chères baronnes de
Rothschild, Nadine de Rothschild a eu l’occasion de réécouter
cet extrait de Tout le monde
en parle. Interrogée sur son ressenti, elle se montre sereine
et lucide : « Non pas du tout ! Il n’y a pas d’âge pour
plaire mademoiselle. C’est surtout une partie de mensonge,
de non-vérité… C’est du théâtre ! Heureusement
d’ailleurs ».
« Il faut faire rêver les
gens qui vous voient et vous écoutent. Monsieur Ardisson,
j’adorerais qu’il me mette en boîte. C’est vrai que la
séduction, je l’ai employée à mort. J’assume parce que je
suis une femme et c’est un métier d’être femme »,
conclut-elle.