Ils étaient venus voir « Le lundi, c’est raviolis ». Samedi 6 décembre, un peu avant 20 heures, le public massé place de l’Hôtel de Ville (Lyon 1er) a eu droit à une autre « illumination », imprévue et sauvage, projeté sur la façade du musée des Beaux-Arts. Des slogans tels que « La police blesse et tue », « La violence policière est partout » ou encore « Sainte-Soline ni oubli ni pardon », en référence aux manifestations de mars 2023, sont apparus brièvement sur les murs, entre deux représentations de l’œuvre rendant hommage à la gastronomie lyonnaise.

Un collectif écologiste d’ultragauche dans le collimateur

C’est peu dire que ces slogans ont agité la sphère politique. De l’échelon local, avec les condamnations respectives de la Préfète du Rhône Fabienne Buccio, du maire de Lyon Grégory Doucet et de son opposant aux prochaines municipales Jean-Michel Aulas, au niveau national puisque le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a lui aussi dénoncé ces « messages haineux contre nos forces de l’ordre » sur les réseaux sociaux.

Dès dimanche matin, la Préfète du Rhône a effectué un signalement au procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

Après la parole, les actes : ce mardi, le parquet de Lyon indique au Progrès avoir ouvert une enquête des chefs d’ « injures publiques », « abus de confiance » et « atteinte à un système de traitement automatisé de données », confirmant une information d’Actu Lyon.

Dans le viseur, les militants du collectif écologiste d’ultragauche Les Soulèvements de la terre, qui a revendiqué l’action dès samedi soir sur son compte Instagram local. Les investigations ont été confiées à la Direction interdépartementale de la police nationale du Rhône (DIPN).