Par
Anthony Soudani
Publié le
9 déc. 2025 à 17h25
La Fête des Lumières 2025 s’est transformée en terrain de campagne des élections municipales à Lyon. Le candidat de l’extrême droite, Alexandre Dupalais (UDR-RN) a multiplié les attaques contre Grégory Doucet et Jean-Michel Aulas par rapport aux polémiques place des Terreaux. L’ex-président de l’OL a, lui, sévèrement taclé les œuvres de la Fête des Lumières lors de sa déambulation lundi 8 décembre.
Trop c’est trop, le camp du maire sortant écologiste contre-attaque ce mardi 9 décembre par la voix de Sandrine Runel, députée socialiste.
Le camp Doucet accuse Aulas de reprendre les propos de l’extrême droite
« Les attaques contre la liberté de création de la Fête des Lumières du camp Aulas reprenant les éléments de langage du candidat ciottiste Dupalais ne font que confirmer la ligne politique de l’ancien président de l’OL : à droite toute », écrit l’ancienne adjointe de Grégory Doucet qui siège à l’Assemblée nationale.
Dans l’équipe de Grégory Doucet, on réagit à cette séquence de Jean-Michel Aulas. Interrogée par actu Lyon ce mardi, elle critique « une déambulation mise en scène et inutilement critique ».
« En critiquant tout et son contraire, Aulas et ses soutiens nous éclairent davantage sur leur stratégie d’opposition en attaquant sans fondement et polémiquant sur tout, ils continuent d’abîmer l’image de la ville (…) La culture n’est pas aux ordres de la commande politique, et la Fête des Lumières doit rester un modèle de liberté et de valorisation de la créativité lyonnaise »
L’entourage de Grégory Doucet
« La supercherie a assez duré »
L’union de la gauche et des écologistes dénonce : « La supercherie a assez duré. Les tentatives d’énonciation de grands principes auxquelles se livrent les thuriféraires de Jean-Michel Aulas pour masquer leur identité politique ne doivent tromper personne. La droite dure veut mettre la main sur Lyon, nous ne les laisserons pas faire et appelons tous les Lyonnais progressistes à faire front pour que Lyon reste une ville d’ouverture, de création, et de solidarité. »
Pour Sandrine Runel, il est clair que Jean-Michel Aulas est le représentant d’une droite conservatrice. « Aujourd’hui, le vernis craque. La campagne société civile de Jean-Michel Aulas, est bien portée par une droite dure qui pense pouvoir se tapir derrière l’image de sa tête de liste. »
Elle prend en exemple le soutien de Laurent Wauquiez, « qui se disait prêt à soutenir Eric Zemmour« , ou encore de Béatrice de Montille, la directrice de campagne de Jean-Michel Aulas qui soutient David Lisnard, « chantre de la primaire de l’UDI jusqu’à Reconquête ».
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Étienne Blanc, soutien d’Aulas et de l’union des droites…
Le camp Aulas serait donc le camp de l’union des droites à en croire l’union de la gauche et des écologistes. Et ce ne sont pas les propos récents d’Étienne Blanc dans un article de Public Sénat qui laisseraient entendre le contraire.
Le sénateur LR, membre du groupe Cœur lyonnais de Jean-Michel Aulas au conseil municipal, assure qu’il n’y a « pas d’autre solution que de rassembler toutes les droites ». Et d’ajouter : « Pour moi, c’est une évidence. Le terme d’extrême droite ne veut plus rien dire. » Une prise de position saluée sur X par Alexandre Dupalais, le candidat UDR-RN à Lyon…
Aulas prend ses distances
Toujours sur X, Jean-Michel Aulas a immédiatement pris ses distances : « Toute ma vie, j’ai construit sans jamais céder aux extrêmes. C’est une question de cohérence, d’histoire familiale et personnelle, d’engagements. Je parlerai toujours à toutes les Lyonnaises et à tous les Lyonnais, sans distinction. Mais jamais, jamais, je ne conclurai le moindre accord avec les extrêmes. »
Il conclut : « Lyon, la ville de Jean Moulin, nous rappelle ce que deviennent les sociétés quand on entrouvre la porte aux dérives. L’histoire nous a appris où mènent ces renoncements : nous ne les accepterons jamais. »
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