Edgardo Greco, un ex-membre de la mafia calabraise interpellé en 2023 à Saint-Étienne, où il s’était reconverti comme pizzaïolo, est décédé d’un arrêt cardiaque dimanche dans sa cellule, a indiqué lundi son avocat à l’AFP.
Accusé d’avoir appartenu à la ‘Ndrangheta, Edgardo Greco, 66 ans, était écroué dans la prison de Corbas (Rhône) en attente de son transfert vers l’Italie, où il avait été condamné en 2006 à la réclusion à perpétuité pour un double meurtre commis en 1991.
« Il ne voulait à aucun prix retourner en Italie »
Dimanche vers 8 heures, son codétenu a donné l’alerte parce qu’il faisait un malaise, relate son avocat Me David Metaxas. « Le massage cardiaque effectué par des gardiens, puis par les secours, n’a pas permis de le ramener à la vie. » Une autopsie a été ordonnée par le parquet de Lyon pour confirmer la cause du décès, selon Me Metaxas, qui a multiplié ces dernières années les recours pour demander sa remise en liberté au motif de sa santé fragile.
Mon client était « affaibli par la maladie à la suite d’un cancer et avait fait plusieurs malaises récemment, dit-il. La seule satisfaction que m’inspire son décès est qu’il ne voulait à aucun prix retourner en Italie où sa vie était menacée. » Après plusieurs étapes judiciaires, la justice avait donné le feu vert à son renvoi vers l’Italie en 2024. En début d’année, le gouvernement avait signé le décret autorisant son transfert.
Le sexagénaire, considéré comme « dangereux par Interpol », avait été interpellé début 2023 par la police française grâce à un partage d’informations avec les carabiniers italiens. Né le 7 juin 1959, Edgardo Greco s’était installé en Allemagne puis en France après sa condamnation par la justice italienne. Il a travaillé dans plusieurs restaurants italiens de Saint-Étienne, où il se faisait appeler Paolo Dimitrio, avec un intermède, entre juin et novembre 2021 à la tête de son propre établissement.