En ouvrant la porte à une cession, le candidat socialiste prend le contre-pied de la sortante Anne Hidalgo, qui martelait que le stade n’était «pas à vendre».

«Le PSG, c’est au Parc», scandent depuis toujours les supporters du Paris Saint-Germain. Pour autant, le propriétaire du club, un fonds d’investissement qatari, considère que l’avenir s’écrira ailleurs puisque la Ville refuse de lui vendre l’enceinte de la porte de Saint-Cloud. Un dossier brûlant, qui a opposé pendant des années Nasser Al-Khelaïfi, le président du club, à Anne Hidalgo, la maire socialiste sortante qui répétait que le Parc n’était «pas à vendre». Cette dernière se voit aujourd’hui contredite par son ex-premier adjoint, Emmanuel Grégoire, en lice pour les municipales de 2026, et dont elle avait soutenu l’adversaire lors de la primaire de désignation interne au PS.

«Sortir des postures»

Dans un entretien à L’Équipe publié lundi soir, le candidat veut notamment soumettre au vote «un scénario de vente» au Conseil de Paris. «Il faut sortir des postures pour trouver une issue au dossier. Je souhaite que le PSG reste au Parc et je considère que le Conseil de Paris est souverain pour décider. Mon sujet, c’est donc de mettre toutes les options sur la table et construire le chemin avec le PSG afin que le club et la représentation parisienne soient satisfaits», indique-t-il, en rappelant que l’«objectif commun» devait rester le même : «Que le PSG reste au Parc». Il rejoint ainsi la position de Rachida Dati, la tête liste LR qui ne veut, elle non plus, ne «fermer aucune porte», y compris celle de la cession.


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Dans le scénario d’une vente, Emmanuel Grégoire entend néanmoins imposer des «clauses». «En cas d’arrêt d’activité, de faillite du PSG ou d’extinction des activités sportives, le Parc des Princes devra impérativement rester un stade de foot en extérieur», propose-t-il. Le candidat socialiste considère également que «toute transformation majeure du Parc et de ses alentours (devra) nécessiter une modification préalable du plan local d’urbanisme», alors que la direction du club avait pour ambition d’agrandir le stade en cas de vente. L’ex-premier adjoint propose enfin «la couverture d’une partie du périphérique afin de faire naître un grand jardin connecté à la Porte de Saint-Cloud».