Il rodait aux alentours des résidences universitaires du nord de la ville pour s’en prendre à des étudiantes. Un homme de 21 ans vient d’être interpellé à Nantes (Loire-Atlantique) après une série de viol avec arme, tentatives sur des jeunes femmes, commencée à l’automne 2024. Le suspect a reconnu les faits et d’autres éventuelles victimes sont recherchées par les enquêteurs, annonce le parquet de Nantes.

C’est le 14 avril qu’une étudiante de 23 ans met un terme à la série d’agressions en s’adressant à la gendarmerie de Nantes : la jeune femme explique avoir été agressée alors qu’elle courait sur une voie verte de Carquefou, dans le nord de l’agglomération, retrace Antoine Leroy, procureur de la République, dans un communiqué.

La victime explique qu’un homme en sweat à capuche vert, couvert d’un cache cou sombre et armé d’un couteau l’a attrapée par l’épaule. L’étudiante hurle face à l’individu, qu’elle décrit haut d’1m80 et mince. L’agresseur fuit face aux cris.

Grâce à son signalement, un homme est contrôlé non loin des lieux de l’agression. Il est interpellé, son ADN est prélevé. « Les nombreuses investigations effectuées ensuite par les enquêteurs permettaient de faire un rapprochement avec d’autres faits survenus dans le nord de Nantes, plus spécialement aux alentours de résidences universitaires », informe le parquet.

Ligotée à un arbre et violée

Les enquêteurs de la police judiciaire de Nantes tirent le fil et retrouvent trois autres victimes. La première, une étudiante de 26 ans, a été agressée en fin d’après-midi le 17 novembre 2024. Ce jour-là, un homme cagoulé, armé d’un couteau lui « ordonne de se déshabiller » et « commence à dégrafer sa ceinture ». La victime crie, ce qui fait venir des témoins et l’agresseur prend la fuite.

Dix jours plus tard, nouvelle agression. Mais cette fois, l’homme parvient à ses fins. Le 27 novembre, vers 23 heures, une étudiante de 21 ans est ligotée par un individu masqué qui lui pose une cagoule sur la tête, la charge dans le coffre de sa voiture, un break noir, et prend la route. Au bout de 15 minutes de trajet, raconte-t-elle à la justice, son violeur la fait descendre dans un champ, l’attache à un arbre et la viole. Puis, il charge à nouveau sa victime dans son break et la ramène dans le quartier de son enlèvement.

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Début janvier 2025, le jeune homme frappe à nouveau. Vers minuit, le 5, une étudiante de 21 ans est menacée par un homme porteur d’un cutter orange et de baskets rouges, il lui « ordonne de se déshabiller ». Elle se débat et l’homme s’éloigne. Un break noir est repéré à proximité.

Les victimes appelées à se signaler

Placé en garde à vue le 24 avril, l’homme de 21 ans né à Redon (Ille-et-Vilaine), et inconnu de la justice reconnaît « l’intégralité » des trois agressions et du viol. Il est mis en examen pour « enlèvement pour faciliter un autre crime, viol avec arme, tentatives de viol avec arme, violences avec arme par un individu ayant le visage dissimulé ». Il est placé en détention provisoire.

Dans le cadre de l’information judiciaire confiée à la PJ de Nantes, les enquêteurs cherchent d’éventuelles autres victimes de cet homme. Le parquet de Nantes appelle ainsi ces jeunes femmes à se signaler. Selon le détail donné par le procureur, les enquêteurs s’intéressent notamment à des faits commis en 2024 toujours dans le nord de la ville : le secteur de l’hippodrome et à Savenay, une commune de l’ouest de l’agglomération, dans le Pays nantais.