Montpellier pourra incinérer une partie de ses déchets dans l’ancienne usine de Sète à compter de mars 2026. une coopération transitoire qui va permettre de faire 4 M€ d’économies.
C’est fait ! La Métropole de Montpellier a adopté une convention de coopération avec l’agglomération de Sète pour la gestion des déchets. Alors que la ville portuaire s’est dotée en novembre d’une nouvelle usine d’incinération, Montpellier pourra utiliser l’ancienne installation, bientôt obsolète.
« Il faudra effectuer quelques travaux, mais nous pourrons l’exploiter à partir du 1er mars 2026 pour quatre ans et trois mois exactement. L’État a donné son accord », a précisé René Revol, vice-président en charge du dossier. Environ 40 000 tonnes d’ordures montpelliéraines y seront incinérées chaque année, sur les 110 000 actuellement exportées. En contrepartie, la Métropole recevra jusqu’à 4 000 tonnes de biodéchets de Sète pour alimenter l’usine Amétyst, moyennant 1,3 M€. « Elle est aujourd’hui en sous-production », a rappelé l’élu.
Vers une métropole exemplaire ?
L’opération devrait permettre 4 M€ d’économies, alors que la Métropole s’est engagée à ne pas augmenter la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) jusqu’en 2030. « À cette date, la gestion des déchets devra être exemplaire », a ajouté René Revol, qui a promis un débat public sur la question en 2026. Qui espère que d’ici une quinzaine d’années et après la construction d’une usine CSR sur Montpellier, plus aucun déchet ne sera exporté.
L’opposition a, de son côté, dénoncé « une gestion désastreuse des déchets depuis des décennies », selon Alenka Doulain, qui a plaidé pour un retour du traitement des déchets dans le giron public. L’écologiste François Vasquez a de nouveau dénoncé la construction d’un CSR sur le site d’Amétyst et s’est dit opposé à tout « projet d’incinération nouveau, il y en a assez à l’échelle de la région ».