Par

Lisa Rodrigues

Publié le

10 déc. 2025 à 19h11

La Ville de Grenoble a prévenu. Mercredi 10 décembre, aux alentours de 9h45, des dizaines de CRS ont été vues au parc Paul-Mistral. Ils ont procédé à l’évacuation de la Bobine, salle de spectacle associative fermée en juin, occupée illégalement depuis septembre par un collectif d’associations et de militants suite au mouvement « Bloquons tout ».

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« Les forces de l’ordre ont procédé, dans le calme, à l’évacuation de la Bobine, indique la Ville dans un communiqué. Cette intervention fait suite à l’arrêté pris par la Ville de Grenoble, qui donnait 48 heures aux occupants pour quitter le site. » Face à leur refus, les policiers ont donc été déployés pour évacuer les lieux.

Une soixantaine de personnes opposée à l’évacuation

Selon le collectif de La Bobine occupée, environ 80 CRS ont été mobilisés sur cette opération, qui a provoqué le départ de la trentaine de personnes mises à l’abri par les militants dans la salle associative.

« Ce matin, une soixantaine de personnes était rassemblée pour protester contre les expulsions en plein hiver« , relate le collectif sur ses réseaux sociaux. Selon eux, l’évacuation n’a pas été aussi calme qu’annoncé par la Ville.

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Pour autant, aucune interpellation n’a eu lieu et aucun blessé n’est à déplorer.

Une quinzaine de militants s’est également retrouvée en fin de matinée devant la mairie pour protester contre cette expulsion. Selon la police, ils ont tenté de pénétrer de force dans l’Hôtel de Ville, dégradant la porte principale. Un policier municipal a été blessé à la main.

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Une évacuation nécessaire pour la Ville

Pour expliquer cette évacuation, la mairie avance des raisons sécuritaires et sanitaires. 

Les premières constatations réalisées à l’intérieur du bâtiment confirment pleinement les inquiétudes qui ont justifié la décision d’évacuer. Les conditions d’hébergement et d’hygiène étaient particulièrement dégradées, incompatibles avec la sécurité et la dignité des personnes présentes.

Ville de Grenoble

D’après les informations de la rédaction, l’intérieur de la Bobine était « dans un état déplorable », très sale et avec « des dégradations à déplorer ».

Jusqu’à l’évacuation du squat, outre les occupants des lieux, seuls des travailleurs sociaux de la Ville avaient pu entrer dans la Bobine.

Quelle suite pour la Bobine ?

Après la remise en état du lieu, la Ville souhaite se concentrer sur la reprise de la salle associative, un premier repreneur ayant jeté l’éponge il y a quelques semaines.

Du côté du collectif, « on n’a pas encore l’énergie d’envisager une suite, mais peut-être que des morceaux de la Bobine renaîtront un jour, ailleurs, sous une autre forme », indiquent ses membres.

Sur la trentaine de personnes hébergée à la Bobine, huit ont été prises en charge à leur demande et ont bénéficié d’une solution d’hébergement, selon la mairie.

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