Par

Thomas Bernard

Publié le

10 déc. 2025 à 18h26

La semaine dernière, le Nouveau Parti anticapitaliste (Révolutionnaires) a officialisé la présence d’une liste lors des prochaines élections municipales 2026 à Nantes. Sarah Ferron, enseignante contractuelle, et Alexandre Gauvin, étudiant-salarié, incarnent le mouvement « Nantes Ouvrière & Révolutionnaire ». Lors de cette campagne municipale, le duo veut être le porte-voix des « luttes » et de « ceux qui font tourner la société ». 

« Porter la voix des travailleurs »

« Nous sommes des militants révolutionnaires. On ne pense pas que c’est les élections qui vont changer la vie des personnes. Ainsi, ça peut paraître paradoxal de se présenter à des élections. On assume ce paradoxe », présente d’emblée Sarah Ferron. 

Le mouvement a rejoint la bataille des municipales pour représenter une « voix différente », agissant dans l’intérêt des « travailleurs et travailleuses » qui n’étaient pas représentés par les diverses listes candidates. 

Nous pensons qu’il n’y aura pas de changements dont les travailleurs et les travailleuses, les gens qui font tourner la société, ont besoin sans qu’il y ait la question de l’affrontement avec le patronat et la bourgeoisie qui soit posée.

Alexandre Gauvin, co-tête de liste « Nantes Ouvrière & Révolutionnaire »

Au-delà de la campagne municipale, le NPA a des perspectives « plus larges » en proposant « un programme d’urgence pour le camp social ».

Parmi les revendications de ce « programme de luttes » : une augmentation de 400 euros (net par mois) de chaque salaire, chaque pension, chaque retraite ; pas un salaire en dessous de 2000 euros par mois, la régularisation des sans-papiers, la liberté de circuler, l’interdiction des licenciements et des suppressions d’emplois

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« Une gestion collective des affaires courantes »

Sarah Ferron et Alexandre Gauvin l’assurent, leur candidature n’est pas une « candidature de témoignage ». Ils ne sont pas contre le fait d’avoir des conseillers municipaux. Leur message vise à proposer une nouvelle façon de penser politique et d’agir dans l’espace public. Une manière de renverser « le système » et de construire « les bases d’une nouvelle société »

On pense que dans la société telle qu’elle est, être maire d’une ville ça ne résoudra pas les problèmes si on ne se confronte pas aux problèmes de fond.

Sarah Ferron, co-tête de liste « Nantes Ouvrière & Révolutionnaire »

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Le duo prône « une gestion collective des affaires courantes » en impliquant les citoyens et les travailleurs dans les discussions. « Par exemple, si on avait demandé l’avis au personnel hospitalier et aux usagers, avant la construction du nouveau CHU, on aurait peut-être eu un projet bien différent et qui aurait été dans d’autres intérêts que ceux des promoteurs immobiliers », cite Alexandre Gauvin. 

Dans les prochaines semaines, le duo ambitionne de « mener la campagne municipale avec les personnes » dans les quartiers, les lieux de travail et les lieux d’étude.

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