C’est à 9 h 45, mer­credi 10 décembre 2025, qu’un impor­tant dis­po­si­tif de forces de l’ordre – CRS et poli­ciers natio­naux et muni­ci­paux – a péné­tré dans l’ex-lieu cultu­rel La Bobine pour en délo­ger les occu­pants. Au total, une tren­taine d’occupants ont été expul­sés, tan­dis qu’à l’extérieur, une soixan­taine de sou­tiens et mili­tants ras­sem­blés depuis l’aube dans le cadre d’un « piquet anti-expul­sion » assis­taient impuis­sants à la scène, un péri­mètre de sécu­rité ayant été très rapi­de­ment établi.

Le lundi 8 décembre, un arrêté muni­ci­pal signé par le maire Éric Piolle avait ordonné le départ sous 48 heures des per­sonnes occu­pant l’ex-lieu cultu­rel, assorti d’une pro­cé­dure d’évacuation pou­vant inter­ve­nir à tout moment. Une déci­sion qui fai­sait suite à plu­sieurs mois de dia­logues infruc­tueux entre la muni­ci­pa­lité et les occu­pants, aux­quels dif­fé­rentes pro­po­si­tions alter­na­tives avaient été pré­sen­tées dès sep­tembre, sans résultat.

Le « piquet anti-expulsion » autour d'un braséro à 6 heures du matin devant l'ex-Bobine. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Le « piquet anti-expul­sion » autour d’un bra­séro à 6 heures du matin devant l’ex-Bobine. © Joël Kermabon – Place Gre’net

« Nous nous sommes levés tôt pour faire un piquet anti-expul­sion, c’est-à-dire se ras­sem­bler en masse devant La Bobine pour pro­tes­ter, voire d’empêcher l’expulsion pré­vue par la mai­rie », témoigne Thomas, au nombre des soutiens.

Une fois les occu­pants éva­cués, les poli­ciers ont sécu­risé les accès et empê­ché tout retour dans les lieux. Stef, du col­lec­tif anti-répres­sion (Car) Isère, qui était en pre­mière ligne, raconte au micro de Place Gre’net com­ment les forces de l’ordre ont mené l’opération.