Par Le Figaro avec AFP
Le 11 décembre 2025 à 18h35
Une boîte de Mounjaro, un médicament injectable de tirzepatide utilisé pour traiter le diabète de type 2 et fabriqué par Lilly.
George Frey / REUTERS
L’Agence nationale du médicament (ANSM) avait annoncé en juin que tout médecin pourrait prescrire ce médicament à compter du 23 juin. Son remboursement sera désormais proposé aux personnes atteintes d’une obésité sévère.
La décision a été rendue mardi soir par la Haute autorité de santé. La HAS a confirmé mardi son avis favorable au remboursement du médicament Mounjaro contre l’obésité, après une réévaluation du dossier avec de nouvelles données fournies par le fabricant américain Eli Lilly. La prise en charge par l’Assurance maladie est notamment réservée aux situations où les changements d’alimentation et l’augmentation de l’activité physique ne suffisent pas à faire perdre du poids chez les personnes atteintes d’une obésité sévère, selon cette décision qui confirme des précédents feux verts.
«Compte tenu des nouvelles données disponibles» issues d’études avancées comparant Mounjaro à un placebo sur la réduction du syndrome d’apnée du sommeil, sur la diminution du risque d’apparition du diabète chez des patients pré-diabétiques et sur la réduction des événements liés à l’insuffisance cardiaque, «Mounjaro présente un intérêt pour ces patients», souligne la HAS.
Progrès médical mineur
Par la même occasion, l’autorité de santé relève d’un cran la note évaluant l’amélioration du service médical rendu par le traitement Mounjaro (tirzépatide), la faisant passer au niveau 4, correspondant à un progrès médical mineur, au même titre que le produit concurrent Wegovy (sémaglutide) du laboratoire Novo Nordisk.
«C’est un critère qui rentre dans la négociation de fixation de prix» qui devrait débuter «dans les prochains mois» avec le Comité économique des produits de santé, a indiqué à l’AFP une porte-parole d’Eli Lilly France. Le laboratoire avait déposé un nouveau dossier de demande de remboursement au printemps dernier auprès de l’autorité sanitaire.
La HAS n’a pas déterminé si Wegovy ou Mounjaro devait être privilégié dans le traitement de l’obésité «en l’absence de donnée comparative robuste» entre les deux molécules. Très populaires, ces deux traitements appartiennent à une classe de traitements imitant une hormone intestinale (GLP-1 abréviation de glugaco-like peptide 1), qui stimule la sécrétion d’insuline et procure une sensation de satiété.