Aujourd’hui, un Conseil d’Administration (CA) devait se tenir au Panthéon pour entériner les budgets à 11 millions de déficit pour 2026, et surtout les hausses de frais d’inscription pour les étudiant·es étranger·es. Dans la continuité de la mobilisation qui s’organise depuis maintenant trois semaines, plusieurs centaines d’étudiant·es, de personnel·les et d’enseignant·es se sont réuni·es devant le CA et l’ont empêché de se tenir. Pour faire passer ses mesures coûte que coûte, la présidence a passé un cap dans la répression de la mobilisation.
Après que le CA ait été annulé, alors que les étudiant·es et personnels mobilisé·es étaient rassemblés en assemblée générale pour discuter de la suite, la présidence a fait intervenir des policiers à l’intérieur du Panthéon pour intimider et filmer les participants. Au total, ce sont des dizaines de policiers et de fourgons qui ont été déployés.
Une étudiante témoigne auprès du Poing Levé : « On comprenait pas trop ce qu’il se passait, du coup par peur on a préféré quitter le centre, en protégeant les étudiant·s étrange•ères. En sortant, on s’est fait contrôler par la police. Ils étaient une trentaine autour de l’entrée, à vérifier qu’on avait bien nos cartes étudiantes. C’était lunaire ».
Nous dénonçons la répression policière qui s’abat sur les étudiant·es mobilisé·es sur ordre de la présidence. D’autant plus que celle-ci intervient dans un contexte de répression de l’activité politique et syndicale, à l’image d’une réunion du Poing Levé avec des collectifs sans-papiers que la présidence a tenté de censurer. Elle a par ailleurs été condamnée par le tribunal administratif à dédommager le Poing Levé, et la réunion a pu se tenir hier soir.
La police était déjà intervenue à Paris 1 pour dégager les étudiant·es qui occupaient un amphithéâtre en soutien à la Palestine l’année dernière. Au-delà de cette fac, la répression policière dans les universités est un outil central pour réprimer les étudiant·es et les empêcher de se mobiliser.
En ce sens, nous appelons l’ensemble des organisations des étudiant·es et du personnel de l’université Paris 1, à signer le communiqué unitaire contre la répression. Ni la police ni la présidence ne nous empêcherons de nous mobiliser, la lutte contre ses projets de sélection et de préférence nationale à l’université continue !