© Shutterstock - Les commerces parisiens ont évolué en 2024 selon une enquête de Knight Frank.

© Shutterstock – Les commerces parisiens ont évolué en 2024 selon une enquête de Knight Frank.

L’étude de Knight Frank, menée sur vingt-quatre rues emblématiques de Paris, a montré une montée en puissance d’identités commerciales fortes. La mode domine à 37 % des enseignes, suivie de la restauration à 20 % et de la maroquinerie/accessoires à 17 %. Le prêt-à-porter s’ancre boulevard Haussmann et rue des Francs Bourgeois, tandis que les restaurants s’imposent rue des Archives ou rue Marbeuf.

« La spécialisation de certaines artères autour des thématiques (PAP et restauration entre autres), la forte présence d’enseignes étrangères et un taux de rotation important sont autant d’indicateurs à étudier par les enseignes et les propriétaires de locaux commerciaux », a analysé Jérémy Steu, Consultant Retail Leasing, Associé chez Knight Frank France.

Turnover record dans les rues de Paris

Ainsi, Knight Franck a révélé que l’année 2024 a été marquée par un fort renouvellement : 9 % des enseignes ont changé sur les rues analysées, soit plus de 150 ouvertures. La rue François 1er (22 %) et les boulevards de la Madeleine et des Capucines (21 %) battent des records. Les Champs-Élysées affichent 17 % de turnover, tirés par les pop-ups stores. Le Marais, en pleine effervescence, atteint une moyenne de 12 %, avec des pics à 16 % rue Sainte-Croix de la Bretonnerie et 18 % rue du Temple.

Sur les 700 emplacements analysés, un tiers sont occupés par des marques étrangères, chiffre qui grimpe à 50 % place Vendôme ou avenue Montaigne. Les enseignes européennes dominent à 69 %, suivies par les Américaines à 19 % et celles d’Asie ou du Moyen-Orient à 11 %. Leur stratégie : « miser sur les emplacements premium, qui concentrent plus de la moitié de leurs implantations ».

« Le contexte économique actuel devrait inciter les opérateurs à développer des stratégies inventives et opportunistes pour identifier au mieux leurs prochaines implantations à Paris », a poursuivi Jérémy Steu.

Des taux de vacance maîtrisés malgré quelques alertes

L’étude a également souligné que le taux de vacance reste contenu sous la barre des 4 %, mais certaines artères comme la rue François 1er (10 %) ou la rue du Faubourg Saint-Honoré (8 %) dérogent à la règle. « Ces « vides » pourraient devenir des opportunités alors que les plans de renouvellement urbain se multiplient », a précisé Knight Frank.

La fréquentation globale des rues commerçantes chute de 4 % en 2024, notamment sur les axes prime à -7 %, impactés par un contexte économique incertain et les contraintes liées aux Jeux de Paris 2024. Mais certaines rues tirent leur épingle du jeu : +13 % sur l’avenue de l’Opéra, +11 % rue de Rivoli, +9 % dans le Marais, +8 % avenue Montaigne.

« Le contexte économique actuel devrait inciter les opérateurs à développer des stratégies inventives et opportunistes pour identifier au mieux leurs prochaines implantations à Paris », a conclu Jérémy Steu.