Près de deux ans après la révélation de son cancer, le roi Charles III a annoncé ce vendredi 12 décembre que son traitement allait être «réduit» en 2026. Une «bonne nouvelle» partagée dans un message préenregistré diffusé dans le cadre d’un programme de la télévision publique Channel 4 visant à encourager la prévention du cancer et à lever des fonds pour la recherche.

«Je suis aujourd’hui en mesure de vous annoncer la bonne nouvelle : grâce à un diagnostic précoce, à une intervention efficace et au respect des prescriptions médicales, mon programme de traitement contre le cancer pourra être réduit au cours de la nouvelle année», a déclaré le monarque de 77 ans, qualifiant cette nouvelle de «bénédiction personnelle».

Le 5 février 2024, l’annonce par le palais de la détection du cancer de Charles, à l’occasion d’une intervention chirurgicale liée à une hypertrophie de la prostate, avait mis fin à un tabou : historiquement, les monarques restaient muets sur leur état de santé. Le communiqué du palais avait alors précisé que le roi avait entamé «un programme de traitements réguliers», durant lequel il renoncerait aux événements publics mais continuerait à travailler chez lui.

A peine deux mois plus tard, en avril 2024, il renouait avec les sorties, en se rendant dans un centre de traitement du cancer londonien, accompagné de la reine Camilla. Dans un échange avec une patiente, il avait évoqué le «choc» qu’avait été pour lui l’annonce du diagnostic. Ses médecins s’étaient dit alors «très encouragés par ses progrès», alors que sa belle-fille Kate Middleton révélait être elle aussi frappée par la maladie.

En mars 2025, le palais indiquait que le roi avait été admis brièvement à l’hôpital après avoir ressenti des «effets secondaires» de son traitement contre le cancer. Un épisode qualifié à l’époque de «petit accroc» par une source royale. Et en mai, lors d’une sortie à Bradford, Charles, interrogé par une fleuriste sur sa santé, avait répondu d’un pouce levé, commentant : «J’aimerais croire que je tiens le bon bout.»

Ces derniers mois, Charles a enchaîné les cérémonies – recevant notamment Donald Trump pour une visite d’Etat – et les déplacements, surtout au Royaume-Uni, mais aussi au Canada en mai ou au Vatican en octobre, pour une prière historique avec le pape Léon XIV. Mais lui qui est monté sur le trône à 73 ans, soit le plus vieux monarque à accéder au trône britannique, semble déterminé à communiquer sur son expérience face à la maladie. Un diagnostic de cancer est «impressionnant et parfois effrayant», écrivait-il en avril dans une lettre de remerciements aux organisations caritatives britanniques.