Il faut remonter à 2021 pour avoir vu des trains Ouigo en gare de Nancy. Ces trains à petits prix reliaient alors Paris à la préfecture de Meurthe-et-Moselle pour un vingtaine d’euros. La ligne avait été jugée non rentable par la SNCF.
Les voyageurs ne reverront pas ces rames TGV en gare de Nancy en 2026, comme l’a annoncé Jérôme Laffon, directeur de la marque Ouigo fin novembre lors de la présentation de son plan de développement.
Une liaison Paris – Strasbourg via Nancy est mentionnée dans ce dernier, « à l’étude pour 2027 ». Affaire à suivre.
La ligne directe entre Nancy et Lyon a été supprimée en 2018. Elle a été remise en service le 15 décembre 2024 pour un aller-retour quotidien.
Mathieu Klein, maire de Nancy et président de la métropole du Grand Nancy, qui avec d’autres élus a oeuvré sa remise en place, déclarait alors : « Ce n’est qu’une étape. »
Pensait-il à celle qui va être enclenchée ce dimanche ? A partir de ce 14 décembre 2025, à la faveur du changement des horaires annuels des trains en Europe, cette liaison Intercités passe à deux aller-retour quotidiens.
En Meurthe-et-Moselle, outre Nancy, la gare de Toul est également desservie.
Les horaires tels qu’ils sont annoncés sur le site Internet sncf-voyageurs.com :
- Dans le sens Nancy – Lyon : départ de Nancy à 07 h 46, arrivée à Lyon-Perrache à 12 h 04 ; départ de Nancy à 18 h 24, arrivée à Lyon-Perrache à 22 h 52.
- Dans le sens Lyon – Nancy : départ de Lyon-Perrache à 07 h 04, arrivée à Nancy à 11 h 26 ; départ de Lyon-Perrache à 17 h 04, arrivée à Nancy à 21 h 27.
La remise en service de la ligne a un coût auquel ont participé l’Etat et les collectivités territoriales : 48,6 millions d’euros, partagé à hauteur de 24,6 M€ pour l’État et 24 M€ pour les collectivités territoriales, dont 20 M€ pour la Région Grand Est. Ce coût est pour la période fin 2024-2028.
Dès 2029, le financement reviendrait à l’Etat seul.
La Région Grand Est et SNCF Voyageursont annoncé, debut décembre, une augmentation des tarifs sur le réseau TER à partir du 1er janvier 2026.
Concrètement, les billets occasionnels vont augmenter de 1 % et les abonnements de 5 %. La carte de réduction Fluo va passer de 20 à 30 euros (+50 %) et la carte Fluo Jeunes destinée aux moins de 26 ans va décupler son prix en passant de 1 à 10 euros.
Dans les DNA, la Région Grand Est explique cette hausse des tarifs en raison de « l’inflation et pour continuer d’améliorer l’offre et de moderniser les infrastructures, notamment des petites lignes ferroviaires qui nécessiteront 300 millions d’euros d’ici 2028 puis 1,15 milliard d’euros supplémentaires ».
Il s’agit de la quatrième hausse tarifaire depuis 2023. Elle a fait réagir les association d’usagers. « Nous pouvons comprendre quelques augmentations dans le contexte budgétaire actuel mais pas dans une telle mesure », s’insurge la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) du Grand Est.
L’augmentation doit être validée en séance plénière du conseil régional le 18 décembre. Des élus d’opposition écologistes ont annoncé qu’ils voteraient contre.
Décembre 2027 : c’est l’horizon, dans le calendrier, de la circulation des trains sur la ligne 14 reliant Contrexéville à Nancy, qui passera notamment par Vézelise, Ceintrey ou encore Neuves-Maisons. Douze gares seront desservies.
« Pour la Métropole du Grand Nancy, c’est quelque chose d’essentiel. C’est un vrai désenclavement de cette entrée de la métropole », réagissait Christophe Choserot, vice-président de la métropole et élu régional lors de la présentation du projet par la Région.
Le trajet entre la ville thermale vosgienne et la préfecture de Meurthe-et-Moselle durera 1 heure 15. Quatorze allers et retours sont prévus en semaine.
Côté travaux, ces derniers devaient commencer cet automne. L’investissement pour la réhabilitation de la ligne, partiellement fermée depuis 2016, est « de 150 millions d’euros, dont 111 sur la voie ferrée », détaillait David Valence, président de la commission transports à la Région lors de la présentation du projet.
La réactivation de cette ligne est singulière à plusieurs titres. C’est la première fois qu’une région devient propriétaire d’une ligne. De plus, le contrat intègre l’exploitation du service ferroviaire et la gestion de l’infrastructure. Il est ouvert à la concurrence. Le groupement de concessionnaires est composé de Transdev SA, de NGE Concessions et de la Caisse des dépôts et consignations.