Les États-Unis lèveront les sanctions sur la potasse bélarusse, dernier signe en date d’un dégel des relations entre Washington et ce régime autocratique isolé.
John Coale, envoyé spécial américain pour le Bélarus, a fait cette annonce après avoir rencontré le dirigeant autoritaire du pays, Alexandre Loukachenko, vendredi et samedi à Minsk, la capitale du pays.
Proche alliée de la Russie, Minsk est soumise depuis des années à l’isolement et aux sanctions occidentales. M. Loukachenko dirige d’une main de fer ce pays de 9,5 millions d’habitants depuis plus de trente ans.
Le Bélarus a été sanctionné à plusieurs reprises par les pays occidentaux, tant pour sa répression des droits de la personne que pour avoir permis à Moscou d’utiliser son territoire lors de l’invasion de l’Ukraine en 2022.
S’adressant aux journalistes, M. Coale a qualifié les deux jours de discussions de «très productives», a rapporté samedi l’agence de presse officielle bélarusse Belta.
L’envoyé américain a dit que la normalisation des relations entre Washington et Minsk était leur objectif.
«Nous levons les sanctions, nous libérons des prisonniers. Nous sommes en contact permanent», a-t-il affirmé, selon Belta. Il a également déclaré que les relations entre les deux pays évoluaient d’une approche prudente à une approche plus affirmée, grâce à l’intensification du dialogue.
Lors de la dernière rencontre entre des responsables américains et M. Loukachenko en septembre 2025, Washington a annoncé un allègement de certaines sanctions contre le Bélarus, tandis que Mink libérait plus de 50 prisonniers politiques en Lituanie. Au total, le Bélarus a libéré plus de 430 prisonniers politiques depuis juillet 2024, une mesure largement perçue comme une tentative de rapprochement avec l’Occident.
Les discussions de cette dernière série ont également porté sur le Venezuela, ainsi que sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a indiqué Belta.
M. Coale a dit aux journalistes que M. Loukachenko avait donné de «bons conseils» sur la manière de gérer le conflit, ajoutant que M. Loukachenko et le président russe Vladimir Poutine étaient des «amis de longue date» qui entretenaient «la relation nécessaire pour aborder de telles questions».
«Bien entendu, le président Poutine peut accepter certains conseils et en refuser d’autres», a soulevé M. Coale.
The Associated Press