Le président de la République prépare le terrain. À quelques jours d’un déplacement à Marseille, le 16 décembre, Emmanuel Macron promet dans des propos à La Tribune Dimanche que l’État « gagnera » la bataille contre le narcotrafic à Marseille, vantant l’action qu’y mène l’État depuis quatre ans.

« Nul ne peut nier que les choses bougent et que l’État est au rendez-vous avec constance et sans tergiverser », affirme le chef de l’État, qui avait lancé en septembre 2021 un grand plan d’investissement pour la deuxième ville de France, « Marseille en grand », doté de cinq milliards d’euros, et se rend sur place ce mardi.

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« Réduction de l’habitat insalubre », « renforts de policiers ou de magistrats », démantèlement de points de deal, amélioration des transports, de la situation des écoles, accompagnement des entreprises sont « une réalité », assure-t-il, soucieux que l’État ne soit pas un « bouc émissaire » à l’approche des élections municipales.

« Sur l’ensemble de ces sujets comme sur celui du narcotrafic, il ne nous faut rien lâcher. L’État gagnera cette nouvelle bataille », ajoute-t-il, alors que Marseille, théâtre de nombreux homicides liés au trafic de drogue, a encore été ensanglantée il y a un mois par l’assassinat du frère du militant antidrogue Amine Kessaci.

La Cour des comptes a dressé en octobre 2024 un bilan sévère du plan « Marseille en grand », pointant un « défaut de cohérence » et un suivi « indigent ».

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