Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce samedi 13 décembre, au 1.389e jour du conflit.
Le fait du jour
Le répit n’est pas pour tout de suite : la Russie et l’Ukraine ont poursuivi les hostilités dans la nuit. Moscou a affirmé ce samedi avoir frappé des installations industrielles et énergétiques ukrainiennes avec des missiles hypersoniques. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de frappes russes ayant endommagé plus d’une douzaine d’installations civiles et privé des milliers de personnes d’électricité dans sept régions. Une femme de 80 ans a été tuée dans la région de Soumy (nord-est), selon le gouverneur régional.
Ces frappes ont été qualifiées de représailles à des frappes ukrainiennes contre des « cibles civiles » en Russie. Ce samedi, deux personnes ont été tuées dans le centre du pays à la suite d’une attaque de drones ukrainiens contre un immeuble résidentiel à Saratov, d’après les autorités russes.
La déclaration du jour
« La mer Noire ne doit pas être considérée comme une zone de confrontation. Cela ne profiterait ni à la Russie, ni à l’Ukraine. Tout le monde a besoin d’une navigation sécurisée en mer Noire. »
Ce sont les mots du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a mis en garde les deux pays après plusieurs frappes en mer Noire ces dernières semaines. Un navire turc a notamment été endommagé vendredi dans une frappe aérienne russe près de la ville portuaire ukrainienne d’Odessa, avaient annoncé son armateur et Kiev.
L’attaque est survenue quelques heures après que le président turc a évoqué la question d’un « cessez-le-feu limité, sur les installations énergétiques et des ports », avec son homologue russe Vladimir Poutine en marge d’un sommet au Turkménistan.
La Turquie a mis en garde ces dernières semaines contre une « escalade inquiétante » en mer Noire, après que l’Ukraine a revendiqué des attaques de drones navals contre des pétroliers liés à la Russie dans la région.
La tendance
L’Europe fait bloc. L’Allemagne a annoncé ce samedi qu’elle allait envoyer un groupe de soldats en Pologne pour aider à la mise en place d’un projet visant à fortifier la frontière orientale du pays, alors que les inquiétudes grandissent quant à la menace russe. La Pologne, fervente partisane de l’Ukraine dans sa lutte contre Moscou, a annoncé en mai dernier son intention de renforcer une longue partie de sa frontière, qui comprend la Biélorussie et l’enclave russe de Kaliningrad.
La tâche principale des soldats allemands en Pologne consistera en des « activités du génie », a déclaré vendredi soir un porte-parole du ministère allemand de la Défense. Cela pourrait inclure « la construction de fortifications, le creusement de tranchées, la pose de barbelés ou l’érection de barrières antichars », a-t-il précisé. La participation des militaires allemands à un « nombre moyen à deux chiffres », soit une cinquantaine.
Les dernières informations sur la guerre en Ukraine
La mission est prévue à partir du deuxième trimestre 2026 jusqu’à la fin 2027. Depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022, Varsovie a fermement soutenu Kiev et a servi de voie de transit pour les armes fournies par les alliés occidentaux de l’Ukraine. La Pologne modernise également son armée et a augmenté les dépenses pour renforcer sa défense.