Légumes pour le repas de Noël : mon fil rouge pour un menu plus
léger

Foie gras, chapon, bûche : on sait comment l’histoire finit.
Moi, nutritionniste, j’adore ces classiques, mais je garde un
réflexe simple pour traverser la soirée avec le sourire : donner
une vraie place aux légumes. Pas pour moraliser l’assiette, pour
l’équilibrer. Les bons choix rendent le menu plus digeste sans rien
retirer au plaisir. Et oui, ça marche avec une dinde, un poisson,
un menu végétarien. Mon fil rouge de fêtes, c’est la fraîcheur
maîtrisée.

Le message est partagé par des confrères. « Toujours, c’est
essentiel ! Les légumes apportent des fibres, des antioxydants, des
minéraux, mais surtout… de la légèreté », a indiqué Vanessa
Bedjaï-Haddad à Marmiton. Les fibres calment l’appétit, les
végétaux colorés réveillent le palais, tout en préparant mieux la
suite du repas. L’idée n’est pas de se priver : c’est de rythmer le
réveillon avec des touches végétales bien choisies. On y vient.

Apéritif et entrée de Noël : crudités, salade et velouté pour
l’équilibre

A l’apéritif, je mise sur la simplicité fraîche. « des beaux
paniers de crudités », recommande Vanessa Bedjaï-Haddad. Carottes
croquantes, radis, sommités de chou-fleur : à tremper dans un
yaourt citronné aux herbes plutôt qu’une sauce lourde. Visuellement
c’est festif, et on grignote autrement que des biscuits salés.
Résultat, on arrive à table avec encore de l’appétit, mais sans pic
de sel ni de gras.

Juste avant ou avec le plateau de fromages, j’adore proposer
« une belle salade verte type mesclun avec le fromage », confirme
Vanessa Bedjaï-Haddad. Autre option très cocooning : un velouté de
légumes d’hiver en petite portion. « Si vous composez votre repas du
soir d’une soupe et d’un yaourt ou un fruit‚ vous mettez donc en
outre au repos votre système digestif », a assuré Raphaël Gruman
auprès de Pleine Vie. La soupe, c’est aussi environ 80 % d’eau, une
main tendue vers l’hydratation au cœur de la soirée.

Accompagnements chauds : légumes rôtis au four qui subliment
dinde et poisson

Côté plat, difficile de battre des légumes rôtis au
four pour l’accompagnement. Mes chouchous : carottes fanes
et courges, « rôties au miel, au thym… », suggère Vanessa
Bedjaï-Haddad. La cuisson concentre les saveurs, donne du fondant,
parfume la cuisine, et la touche sucrée-salée reste dosée. Un filet
d’huile d’olive, des herbes, des zestes d’agrumes, et l’assiette
prend un air de fête sans déborder en calories.

Ce mélange fait merveille avec la volaille de Noël, mais aussi
aux côtés d’un poisson au four. Et pour le confort en fin de
soirée, l’argument est limpide : « ils équilibrent naturellement le
repas et permettent de mieux profiter du dîner sans être trop
lourds », rappelle Vanessa Bedjaï-Haddad. Si vous aimez les notes
anisées, faites rôtir du fenouil ; si vous préférez le croquant,
ajoutez des noix au moment du service. Simple, efficace,
élégant.

Pressé en cuisine : surgelés,
assaisonnements et idées express pour Noël ?

Vous manquez de temps le 24 ? « Il faut d »abord se faciliter la
vie, pas se compliquer les repas », souligne Monique Lasry dans
Notre Temps. Les surgelés vapeur et les conserves de qualité vous
sauvent la mise quand le marché est fermé. L’astuce est de les
“twister” : herbes fraîches, zestes d’orange, un trait de citron,
paprika fumé ou cumin. Vous transformez un bocal en accompagnement
de Noël prêt en quelques minutes.

Pour une sauce minute légère, « Une cuillère de purée de sésame,
d’amande ou de noisette apporte de la douceur et remplace
avantageusement l’huile dans un plat de légumes. Mélangée avec un
peu de citron, elle donne une sauce légère et parfumée. »,
recommande Monique Lasry. Pensez aussi aux mélanges de graines
torréfiées sur vos rôtis de carottes ou vos salades : c’est du
croquant, des minéraux et zéro lourdeur. Et si tout va trop vite,
une poignée de salade verte, c’est déjà un plus.