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le 28 avril 2025 à 19h26,
mis à jour le 28 avril 2025 à 19h58

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Le président de la République indique au magazine Paris-Match «rester prudent» sur le cessez-le-feu car «une partie de l’équation dépend de Moscou».

Deux jours après la rencontre diplomatique dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, en marge des funérailles du pape François, entre Emmanuel Macron, le premier ministre britannique Keir Starmer, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Donald Trump, faisant renaître l’espoir d’une paix à moyen terme entre Kiev et Moscou, le chef de l’État veut «rester prudent» car «une partie de l’équation dépend» de la Russie. «Il faut que nous soyons unis et dissuasifs», indique lundi soir dans une interview au magazine Paris-Match  le président de la République, qui s’enorgueillit d’«avoir réussi à remettre la pression sur la Russie».

La discussion à quatre s’est rapidement transformée en un entretien bilatéral entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, tous les deux assis sur des fauteuils rouges selon des images de l’entretien relayées massivement sur les réseaux sociaux. S’il dit «espérer» un cessez-le-feu entre les deux parties – voulu par les États-Unis, accepté par l’Ukraine et défendu par les Européens, mais auquel la Russie n’a pas encore souscrit – le chef de l’État ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : «Dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression» sur le Kremlin, fait-il valoir, sans préciser les modalités de cette annonce. «Il n’était pas juste que la pression s’exerce uniquement sur l’Ukraine», insiste-t-il en référence à «l’épisode difficile du Bureau Ovale», séquence où les présidents américain et ukrainien s’étaient disputés devant les caméras du monde entier sur l’issue de la guerre.

«Convaincu les Américains»

Emmanuel Macron estime surtout avoir «convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces, et potentiellement de sanctions» contre Moscou. «Nous avons constamment cherché à créer une dynamique pour que le président Zelensky accepte la proposition d’un cessez-le-feu inconditionnel. Ce qu’il a d’ailleurs fait à Djeddah. Nous avons également œuvré pour que les États-Unis obtiennent de la Russie un cessez-le-feu. Il nous appartient à tous de construire les conditions d’une paix robuste et durable», développe encore le président de la République.

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Quoi qu’ait pu dire Volodymyr Zelensky lors de la rencontre au Vatican, cela a semblé fonctionner. Quelques heures plus tard, Donald Trump a visiblement durci le ton vis-à-vis de Vladimir Poutine, émettant un doute sur la volonté du président russe d’«arrêter la guerre». Interrogé dimanche lors d’un déplacement dans le New Jersey, le républicain a également estimé que le président ukrainien pourrait être désormais disposé à abandonner la Crimée, ce que Kiev a jusqu’à présent toujours exclu.